L’alarme du centre commercial Leclerc Les Bozées, à Laval (Mayenne), retentit. Il est près de 20h30. Dans les radios de la police nationale, deux victimes au sol sont signalées près de la parapharmacie, située dans la galerie marchande.
Trois individus, un armé d’un fusil de chasse, un autre d’une hache et le dernier équipé d’une sacoche sont identifiés par le PC sécurité du magasin.
Le poste de commandement à la station de lavage
Jeudi 10 septembre 2020, la police nationale a effectué la simulation grandeur nature d’une alerte ''Amok'', "l’attaque d’un tueur fou", précise le capitaine Thirion.
Le poste de commandement est installé à la station de lavage. Quelques minutes après le déclenchement de l’alerte, la brigade d’intervention et l’équipe de la BAC arrivent sur place et s’équipent. Des balles à blanc leur sont remises.
"Le but, c’est qu’ils effectuent un périmètre avant l’éventuelle arrivée d’unités d’intervention", poursuit le capitaine.
Trois zones, évolutives au fil du temps, sont définies : une verte, celle de soutien, là où est le poste de commandement ; une orange, celle de contrôle, où peuvent se trouver des victimes ; et une rouge, celle d’exclusion, où sont les auteurs des faits.
La difficulté, c'est de récolter les informations
Les colonnes d’intervention progressent en zone orange et gardent contact avec le PC. Un témoin est recueilli. Très vite, le stress s’installe. "C’est le but", poursuit le capitaine Thirion.
Des pétards retentissent dans la galerie, "pour mettre dans l’ambiance". La communication par radio n’est pas des plus simples.
"La difficulté, c’est de récolter des informations, de dispatcher les missions de chacun. Il faut penser à tout, être réactif. C’est millimétré."
"Cellule 1, RAS. Cellule 2, RAS..."
Une première victime, blessée et badigeonnée de faux sang, est mise à l’abri. L’avancée des équipes est indiquée : "Cellule 1, RAS. Cellule 2, RAS…", jusqu’à l’interpellation d’un premier assaillant. le scénario rebondit : un véhicule suspect est signalé, les démineurs sont appelés. Les deux autres assaillants finissent par être neutralisés et l’exercice prend fin. Vient l’heure du débrief.
Cet exercice rentre dans le cadre d’une convention nationale avec les grands espaces commerciaux, déclinée au plan local.
"Ce partenariat existe car on a besoin que les acteurs de la vie civile aient une culture de la sécurité. C’est l’affaire de tous. Il faut avoir les bons réflexes", explique le capitaine Thirion.
Dans le cas d’une véritable attaque, "tout le commissariat peut être rappelé", conclut le commissaire divisionnaire Richard Pla, satisfait de l’exercice.
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