"Je n’ai pas eu le temps de me demander ce qui arrivait", se remémore Mélanie Fiquet, qui a toujours du mal à réaliser. Le 2 août 2020, cette habitante de Chantrigné, commune du Nord Mayenne, a vécu un accouchement surréaliste.
Il est 7h, ce dimanche matin, quand les premières contractions se font sentir. « Elles étaient espacées de 10 minutes donc j’ai pris le temps d’étendre mon linge et de prendre ma douche », raconte Mélanie, pour qui ce n’est pas le premier accouchement. « J’ai déjà deux filles, l'une de 7 ans et demi et l'autre de 10 ans, nées d’une précédente union. »
"Je ne pouvais plus rester debout"
Puis les contractions se rapprochent. Toutes les sept minutes.
Je suis allée aux toilettes et j’ai vu un peu de sang. Il n’y avait plus de doute, j’allais accoucher. J’ai dit à mon conjoint Antoine : On y va.
Mais une fois descendue au sous-sol, où est garée la voiture, Mélanie prend conscience qu’ils n’auront pas le temps de se rendre à la maternité de Mayenne, située à 20 minutes.
Je ne pouvais plus rester debout, alors je me suis allongée sur le ciment.
Sa chienne est restée allongée à côté d'elle
Le futur papa remonte les escaliers en courant pour appeler les pompiers. En bas, Mélanie est seule avec sa chienne à côté d’elle.
J’ai eu la sensation que ça poussait. J’ai compris que mon col s’ouvrait. J’ai juste eu le temps d’enlever mon bas. Je ne trouvais pas mes mots ni ma respiration. J’ai juste crié. Je n’ai même pas eu à pousser.
Lorenzo était là.
Antoine, lui, est encore en ligne avec les pompiers à l’étage quand il entend le bébé pleurer. Les secours lui expliquent alors les gestes à adopter. « Ils lui ont dit de prendre des serviettes et de poser Lorenzo sur mon ventre », rapporte Mélanie.
Accoucher à la maison "n'a jamais été une option"
« Heureusement, mes deux aînées étaient parties chez leur papa la veille », confie la maman, pour qui accoucher à la maison n’a « jamais été une option ».
C’était inconcevable d’accoucher sans péridurale, sans médecin, sans sage-femme. Lorenzo est arrivé beaucoup plus vite que prévu. La naissance était annoncée pour le 13 août. Mais à partir du moment où ça s’est déclenché, on n’a pas eu le temps de dire ouf ! Je n’ai même pas eu le temps de paniquer !
Le premier bébé né à domicile depuis... 1967
Dix minutes plus tard, les pompiers étaient au domicile du couple. Puis le Samu est arrivé à son tour. « Antoine a pu couper le cordon », s’émeut Mélanie. Lorenzo est né à 9h10. « On s’est basé sur l’heure de l’appel aux pompiers. »
La déclaration de naissance a été faite à la mairie de Chantrigné. « Le dernier bébé né à domicile remonte à 1967 », souligne Françoise Duchemin, la maire.
De son côté, Mélanie conclut :
C’est une sacrée aventure. Personne n’a été témoin de mon accouchement, même pas moi !
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.