À Laval (Mayenne), six policiers composent l'unité de la Bac (Brigade anti-criminalité). En France, ils sont 5 200, soit plus de 200 unités. Avec les années, et notamment depuis 2015 et les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher à Paris, leurs missions ont évolué.
« À la base, ils sont là pour du flagrant délit, débute le commandant Flageul, chef des unités de voie publique. Mais maintenant, ils appuient aussi la police secours et sont là pour obtenir un maximum de renseignements ou encore pour des missions de protection rapprochée de personnalités. »
« Un deuxième métier »
Ces nouvelles missions ont entraîné un afflux de matériel nouvelle génération.
« Avant Charlie Hebdo, on n'avait pas l'armement nécessaire. Cela évolue en fonction de l'actualité. Le bond a été énorme depuis cinq ans », poursuit le commandant.
Idem après le boom de la délinquance itinérante. En réponses, des points de contrôle des véhicules peuvent être demandés sur réquisition. « On peut fouiller, et ainsi voir qui rentre en ville, qui sort. »
Les policiers de la Bac, qui est une spécialisation de la police, font partie des effectifs les plus formés. « C'est un deuxième métier qu'ils apprennent. Il faut une ancienneté d'au moins deux ans dans la police. Ils suivent une formation initiale de cinq jours puis continue pendant trois années agrémentées d'un certain nombre de formations : stupéfiants, armement, conduite... »
Les "baqueux" sont les policiers les plus entraînés au tir : six fois par an, contre trois pour les autres. Tous les trois ans, ils sont "recyclés". Il s'agit d'une batterie de tests à effectuer sans que la moindre erreur ne soit possible, sous peine d'être éjecté de la Bac : parcours de tir, test d'endurance, test psychotechnique, bases juridiques et entretien avec un jury.
« La délinquance était plus importante en journée auparavant »
La Bac de jour a disparu il y a plus de cinq ans. « La délinquance était plus importante en journée auparavant », indique le commandant Flageul. D'autres unités ont été créées pour remédier à ces besoins.
Les actes de délinquance les plus graves se déroulent désormais la nuit, où sont prises « les deux tiers des mesures de garde à vue », révèle le commandant Flageul.
La Bac procède à près de 150 interpellations par an sur de « vraies belles affaires ». La nuit est un monde à part, et la coordination du travail entre la Bac, le pôle de commandement nuit et police secours revêt toute son importance.
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