Le nombre d’hospitalisations en lien avec le Covid a beau avoir largement baissé, l’hôpital de Laval paie encore un lourd tribut au contexte sanitaire.
Le personnel est fatigué. Il cherche ses repères dans des services complètement bousculés par la crise. Il veut reprendre son rythme de travail, comme l’hôpital de semaine qui travaille habituellement du lundi au vendredi et qui, Covid oblige, fonctionne sept jours sur sept depuis des mois.
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Un été difficile
L’été n’a malheureusement pas amélioré la situation. « Pendant l’été, nous avons été obligés de fermer plus de lits en raison d’une pénurie de personnel, particulièrement importante en infirmiers et aide-soignants », souligne Sylvie Letendre, la directrice des soins à l’hôpital.
« Cela a entraîné des tensions aux urgences où des patients sont arrivés avec des pathologies plus graves », précise André-Gwénaël Pors, le directeur.
Et au retour des vacances, le contexte épidémique toujours bien présent pèse psychologiquement.
La situation devrait s'améliorer bientôt
Mais la direction de l’hôpital a bon espoir d’assainir la situation dans les prochaines semaines.
« Nous sommes sortis du plan blanc il y a trois semaines, note en préambule le directeur de l’établissement. Nous y étions depuis le 13 mars. D’ordinaire, le plan blanc, c’est pour deux ou trois jours. »
« A partir de mi-août, nous avons travaillé sur une réorganisation ordinaire. Tout en devant continuer à faire face au virus, les services vont revenir à une situation plus normale à partir d’octobre », annonce André-Gwénaël Pors.
Retour à la normale en octobre
L’hôpital de semaine va reprendre son activité programmée du lundi au vendredi. Les services de rhumatologie et de gastroentérologie vont être reformés.
La pérennisation de la réanimation à quinze lits, contre dix auparavant, va s’accompagner d’un déménagement temporaire, le temps de restructurer correctement l’espace au troisième étage.
La rééducation fonctionnelle, rejointe par la chirurgie, va retrouver des lits, tout comme la médecine.
Le projet de reconstruction des urgences avance
Plus largement, l’hôpital va pouvoir relancer son gros projet de reconstruction des urgences.
« L’ARS nous a demandé la mise en œuvre de ce projet et finance une étude de faisabilité. Nous sommes ainsi accompagnés jusque début janvier pour déterminer la taille, les circuits... Et en janvier, nous aurons un projet que nous déposerons à l’ARS. »
En parallèle, l’hôpital va lancer le projet de reconstruction de la réanimation qui pourrait ainsi s’intégrer dans le projet de nouvelles urgences.
Plus de médecins à arriver qu'à partir
Côté effectifs aussi, les voyants sont au vert.
« C’est toujours difficile de trouver des gériatres, mais nous avons globalement plus de médecins à arriver qu’à partir. Nous avons effectué des recrutements en anesthésie, médecine, infectiologie... Nous devrions aussi accueillir en novembre plus d’internes que les années précédentes et une dizaine d’externes qui pourraient être les internes de demain. »
Par ailleurs, les contrats de l’été ont été prolongés de six mois. Et le nombre de stagiairisation, une quinzaine d’ici décembre, est en hausse.
« L'hôpital se redresse progressivement », conclut le directeur.
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