Un portefeuille et quelques photos. À première vue anodins, ces objets du quotidien sont pourtant une rareté historique.
Ils ont appartenu à Pierre Coste, résistant déporté lavallois qui a survécu aux camps, mais est mort quelques années après la guerre en 1952.
Ce portefeuille, il ne l’aura jamais récupéré depuis qu’on lui aura demandé, avant de rentrer dans le camp de concentration de Neuengamme, d’ôter tous ses effets personnels.
Systématiquement confisqués et brûlés
Exposés et mis en valeur depuis peu au Mémorial des Déportés de Mayenne, « ce portefeuille et les photos sont autant de preuves supplémentaires de la déportation. C’est du réel et c’est rare, car systématiquement les objets étaient confisqués et brûlés. Ces objets, c’est aussi l’histoire », raconte Jocelyne Doumeau, présidente du Mémorial.
« Ce qui est formidable aussi, c’est que des recherches pour retrouver des parents de Pierre Coste ont été entreprises par un organisme allemand en 1963 sans aucun succès. En 2009, de nouveaux efforts sont entrepris par l’Allemagne pour restituer ce portefeuille, puis de nouveau en 2019. Sans famille retrouvée, le Mémorial est contacté pour recevoir l’objet. Et les voilà devant nous. C’est une belle coordination entre les deux pays », retrace la coordinatrice Élodie Roland.
Toutefois, si des descendants se reconnaissent, qu’ils n’hésitent pas à revenir vers nous », s’empresse d’ajouter Jocelyne Doumeau.
Passeur de cette mémoire de la déportation, le mémorial reste également intéressé par tout objet en lien avec ce sombre épisode de l’histoire humaine pour éclairer les générations futures.
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