Une dent qui fait mal, cela peut vous ruiner une nuit et vous gâcher la vie. Alors, même si le petit tour chez le dentiste ne vous enchante guère, mieux vaut ne pas laisser traîner et prendre rendez-vous dès maintenant.
Car vous n’êtes pas sûr de pouvoir obtenir un rendez-vous très rapidement. C’est plutôt de l’ordre de deux mois de délai en ce moment en Mayenne.
Un ratio en-dessous de la moyenne nationale
Déjà en temps normal, ce n’était pas la panacée. La faute à un ratio de 36,75 dentistes pour 100 000 habitants en Mayenne alors que la moyenne nationale était de 66,67 avant la crise sanitaire.
Mais la situation s’est encore dégradée avec le Covid-19.
« A l’heure actuelle, nous constatons un allongement du délai pour obtenir un rendez-vous programmé auprès d’un dentiste, et une très grande difficulté rencontrée par les patients pour être reçus par un praticien dans le cadre d’un rendez-vous non programmé pour répondre à une urgence », souligne Jean-François Tonelle, le président de l’Ordre des dentistes en Mayenne.
Triple effet du covid
Cet allongement s’explique à triple raison par la crise du Covid-19.
« Les raisons à cela sont d’une part la fermeture (imposée) des cabinets dentaires pendant près de trois mois pendant le confinement, et d’autre part l’application de mesures sanitaires post-confinement, détaille le représentant des dentistes. Le confinement a entraîné un report des rendez-vous prévus entre mars et mai avec en plus l’obligation de respecter, depuis la fin du confinement, la durée de 45 minutes au minimum par séance de soins, voire plus, alors qu’auparavant certains rendez-vous ne duraient que 15 minutes. Ceci impliquant aussi que les rendez-vous non programmés, terme utilisé par l’ARS, ont peu de chances d’aboutir. Pour aggraver le tout, le Covid 19 a entraîné le départ à la retraite prématuré des dentistes les plus âgés (au-delà de 65 ans). On en dénombre cinq pour l’année 2020. »
En prévention : prendre soin de sa bouche
Pour remédier à ce déficit, l’Ordre travaille depuis plusieurs années (et encore plus intensément après la crise sanitaire) avec les partenaires locaux (CPAM, Conseil départemental, syndicat dentaire).
Alors, en attendant des solutions, « nous ne pouvons que recommander, avec insistance, aux patients de prendre soin de leur bouche par un brossage régulier, trois fois par jour, en utilisant une brosse souple, changée régulièrement et un dentifrice de qualité au fluor, car la prévention est le premier rempart aux problèmes bucco-dentaires », conclut Jean-François Tonelle.
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