Leur histoire amoureuse se résumait à de la violence, beaucoup de violence, de part et d’autre. Un homme de 39 ans a été jugé au tribunal de Laval (Mayenne), lundi 28 septembre 2020, pour des faits de cette même nature envers sa compagne qui se sont déroulés à Mayenne.
Huit jours d'ITT
Originaire du Puy-en-Velay (Haute-Loire), l’homme sans domicile fixe donne 10 euros à sa compagne, elle aussi SDF, pour qu’elle puisse acheter du cannabis. Mais quand il s’aperçoit, quelque temps plus tard, qu’elle a gardé l’argent pour elle, il s’emporte.
Vendredi 25 septembre 2020, il la retrouve alors qu’elle est réfugiée chez une amie. Ivre et dans un nouvel accès de colère, il lui jette un lourd cendrier en argile au visage. Ce n’est que le lendemain que sa compagne contacte la gendarmerie. Elle se voit prescrire huit jours d’ITT. Lui est interpellé dans la foulée.
"Deux personnes instables"
"J’étais très alcoolisé, raconte le prévenu, arrivé à Laval il y a un mois. Je n’ai aucun souvenir d’avoir jeté le cendrier. Oui, cette relation est violente. Sous l’emprise de l’alcool, je suis violent. Mais malgré les cures, je retombe toujours dedans." Douze mentions sont inscrites à son casier judiciaire, dont des violences conjugales pour lesquelles il a déjà effectué une peine de prison ferme.
La présidente du tribunal résume : "C’est une relation entre deux personnes instables qui ne se font pas de bien l’une à l’autre."
L’avocat de la victime rappelle : "Quand monsieur boit, il devient violent, insultant, il humilie sa compagne. Ils bénéficiaient du RSA couple, mais lui dépensait tout dans l’alcool et la drogue. Aujourd’hui, elle est retournée à Montélimar, elle a fui la situation."
"La situation se répète"
Pour la procureur de la République, "où qu’ils soient le résultat est le même, la situation se répète. Je n’ai plus aucune confiance en monsieur". Elle demande neuf mois de prison ferme. Le tribunal suit ses réquisitions, avec un maintien en détention, une interdiction de contact avec la victime pendant trois ans et l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
"Mobilisez-vous pour un projet, ou il y a des chances que l’on vous revoit dans un tribunal un de ces jours", conclut la présidente du tribunal.
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