Faire du vélo sans se fatiguer. L’assistance électrique aide, mais ne suffit pas sur les longues distances. Edgar Tournon, 26 ans, est doctorant à l’Estaca Laval, école d’ingénieurs spécialisée dans les nouvelles mobilités.
Il a conçu un vélo couché solaire sans chaîne avec un générateur bi-source d’énergie (batterie et supercondensateur). Son autonomie est illimitée.
Il a été réalisé dans le cadre de sa thèse sur « La conception optimale d’un vélo à assistance électrique hybride série et à base de supercondensateurs ». Derrière ce nom compliqué, Edgar Tournon a relevé le défi de « pédaler de façon constante sur un vélo », peu importe le dénivelé.
« Cela permet l’accès à cette pratique pour des personnes qui ne pourraient pas faire du vélo. Sans la chaîne, il n’y a pas besoin de forcer au démarrage par exemple », souligne-t-il.
Ce jeune Lyonnais travaille dans une entreprise qui produit des batteries et des systèmes de stockage. Avant sa thèse, il avait quelques bagages. « J’ai déposé des brevets sur des batteries. J’ai eu beaucoup de projets dans la mobilité comme la création de scooters électriques. »
Un vélo trois roues avec un siège type baquet
Il a mis sa thèse en pratique pour participer à un défi de taille : rallier Canton (Chine) en partant de Lyon. « Pour réaliser une grande distance en un temps réduit, j’ai décidé d’installer des panneaux solaires sur le vélo. 2,5 m2 pour toujours faire un nombre raisonnable de kilomètres par jour. Il fallait aussi que le vélo soit confortable. Je suis donc parti sur un trois roues, deux à l’avant et une derrière avec un siège de type baquet pour avoir une bonne installation. Au total, le vélo pèse 50 kg mais se déplace à environ 30 km/h de moyenne. »
Le coût reste élevé : 5 000 euros. UFeel, start-up française, vend quelques produits.
Si le projet de rejoindre la Chine a capoté à cause de la crise sanitaire, Edgar Tornon a pu essayer son prototype lors d’un Tour de France réalisé dans le cadre de The Sun Trip, une course qui met en valeur l’utilisation de l’énergie solaire. 3 330 km, près de 300 par jour en grande partie grâce à l’énergie solaire.
« Je peux faire Orléans-Lyon en une journée »
Capable de longues distances dans des temps réduits, ce vélo hybride peut s’affirmer comme un moyen de mobilité alternatif. « Je peux faire Orléans-Lyon en une journée. »
Edgar Tournon n’est pas un illusionniste. « C’est une alternative à mi-chemin. À terme, le but est de changer la vision de la voiture tout usage. Sur la consommation, avoir des batteries produit plus qu’un vélo à chaîne ou la marche. Il faut adapter les moyens de transport aux usages. »
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