J2K est un festival de culture hip-hop qui se déroule à Laval. Pour la dixième édition, Baba Diawara a réuni une vingtaine de propositions pour tout public.
« Les dix ans, on les fêtera l'année prochaine », promet Baba Diawara, qui, dans son bureau de la Scomam, s'affaire aux mille tâches des derniers préparatifs de cette dixième édition. L'initiateur du festival en 2011 ne cache pas que cette année a été particulière. « Tony Tissier est avec moi depuis le début pour organiser ce festival. Mais au début de l'année, il a décidé de partir sur un nouveau projet professionnel. Ça a été compliqué de tout gérer tout seul, alors on a décidé de faire une version plus allégée cette année, avec 25 propositions au lieu d'une quarantaine d'habitude. Puis la pandémie est passée par là et nous a donné raison quant à une programmation plus mesurée. »
Abd Al Malik en tête d'affiche
[caption id="attachment_36674971" align="alignnone" width="1280"] Abd al Malik sera au Théâtre de Laval dimanche 18 octobre à16h30 dans le cadre du festival, avec son spectacle Le jeune noir à l’épée. (©DR)[/caption]
Cette dixième n'en sera pas moins une édition de qualité, avec des affiches comme Abd Al Malik, les Cies Yeah Yellow et Art Move Concept, ou encore les solos de Sarah Bidaw et du breakeur Biscuit. Parce que J2K n'est pas une foire à la culture urbaine mais une vitrine du hip-hop, les organisateurs ont toujours été attachés à cette qualité.
« Il n'y a pas que le rap »
« Le hip-hop n'a pas toujours joui d'une bonne image. Pour beaucoup de monde, sauf à Laval, c'est encore quelques types avec des casquettes à l'envers. A cause du rap, qui est un des éléments du hip-hop et dans lequel il y a du bon et du mauvais. A cause de l'industrie du disque, le rap truste à lui tout seul tous les clichés. Le hip-hop est le carrefour de plusieurs origines culturelles, de la musique latino à la break dance, en passant par les claquettes », raconte Baba Diawara. Cette culture s'est démocratisée et intéresse un public de plus en plus large. En témoignent ces ados qui traînent leurs grands-mères à un spectacle de J2K. En sortant, les aïeules sont épatées : « Ah, c'est ça le hip-hop, c'est bien ! »
« Ce n'est qu'un prétexte »
La mission que s'est donnée Baba Diawara est bien de fédérer les publics et les générations, avec des spectacles qualitatifs à messages, mais aussi des conférences aux thèmes fédérateurs. « Le hip-hop, finalement, ce n'est qu'un prétexte. » Une mission qui séduit aussi les compagnies invitées. « On a peu de moyens, alors on les fait venir plus longtemps, on les implique dans le projet avec des ateliers auprès des jeunes, et finalement tout le monde s'y retrouve. »
Des maisons de quartier au conservatoire
J2K, ce n'est pas seulement un festival annuel. C'est aussi le soutien de plusieurs projets de jeunes qui, certes, se sont souvent rencontrés dans les ateliers de danse hip-hop animés par Baba Diawara dans les maisons de quartier, puis depuis quelques années au conservatoire. S'il a passé le concours de la fonction publique et intégré en 2017 la direction des Affaires culturelles de la Ville, la cheville ouvrière de J2K a débuté comme emploi jeune au service Jeunesse, dans les maisons de quartier.
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