Un représentant des forces de l’ordre qui met tout en œuvre pour prendre la plainte. Des associations disponibles pour accompagner. Et surtout une procureure de la République « extrêmement sensibilisée et intransigeante en matière de violences faites aux femmes ».
Pour Émilie, habitant en Mayenne, toutes les conditions sont réunies pour « aller jusqu’au bout ».
Porter plainte même pour un geste qui paraît anodin
Victime de violences conjugales, elle pousse aujourd’hui un véritable cri du cœur. « Vous n’êtes pas seule. Et plus les femmes vont déposer plainte, moins elles tairont tout ça, plus la justice avancera. »
Bien consciente que la présence d’enfants complique les choses, elle souligne l’importance de ne pas « attendre d’être cassée en 1 000 morceaux ».
Attention aux phrases malencontreuses
Et elle exhorte les professionnels et autres connaissances des victimes à ne pas minimiser les faits.
« J’ai rencontré des personnes bienveillantes mais maladroites, souligne Émilie. On m’a dit : Mais il vous a juste poussée. On entend aussi souvent : Vous n’avez qu’à déménager. Toutes ces choses ne sont pas dites dans le mauvais sens, mais elles peuvent inciter les femmes à retourner chez elle, à penser que ce sont elles les fautives. Il ne faut pas s’arrêter à ces phrases et aller jusqu’au bout de la plainte. Il faut aussi que les gens comprennent que les victimes de violences, quand elles viennent porter plainte, veulent être en sécurité. Elles sont dans l’émotionnel, ne sont pas forcément rationnelles alors que leurs interlocuteurs sont purement dans le factuel. »
https://twitter.com/PoliceNationale/status/1312704136895496193
De « Tu es exceptionnelle » à « Tu ne vaux rien »
Les dévalorisations sur le physique, les brimades parce que la victime refuse une relation sexuelle, « ces choses doivent alerter ». D’abord dans la séduction, le conjoint violent va être capable de passer du "Tu es exceptionnelle" à "Tu ne vaux rien".
L'entourage peut aussi jouer un rôle
L’entourage ne doit pas hésiter non plus à s’immiscer dans ce qu’il peut considérer comme la sphère trop privée, selon Emilie.
Emilie le redit : l’accompagnement "a vraiment évolué". Il faut en profiter.
* prénom d’emprunt
https://twitter.com/PoliceNat_53/status/1304412905455128576
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