Le 4 septembre dernier, un homme de 44 ans, habitant Loiron-Ruillé (Mayenne), se rend au domicile de son ex compagne, avec laquelle il a eu deux garçons. Le nouvel ami de celle-ci est présent et une dispute éclate. "Je vais te crever", lance l'homme à ce dernier.
Le 16 octobre, il sonne de nouveau au domicile. Cette fois, son ex demande à son compagnon d'appeler la gendarmerie. Elle jette un œil par la fenêtre et voit que l'homme est en possession d'un pistolet. Il repart mais, quelques minutes après, revient et n'hésite pas à pointer le pistolet (qui se trouve être un pistolet d'alarme, chargé à blanc, ndr) en direction du nouveau compagnon : "Je vais te buter", déclare-t-il avant de partir de nouveau.
"Je ne vois plus mes enfants depuis décembre"
Interpellé par la gendarmerie et placé en garde à vue, il reconnait les menaces de mort et le fait d'avoir conduit sa voiture alors que son permis avait été suspendu. Les gendarmes retrouvent, de plus, un couteau de boucher d'une lame de 32 cm dans sa voiture.
A l'audience ce lundi 19 octobre 2020 au tribunal de Laval, il explique depuis le box : "Je ne vois plus mes enfants depuis décembre. Je ne suis pas jaloux de lui, mais il m'a empêché de voir mon fils en septembre pour son anniversaire. Je ne peux pas expliquer pourquoi j'ai agi ainsi... L'alcool a joué un rôle là-dedans, même si ça n'excuse rien."
Cinq mentions au casier judiciaire
Ce à quoi le président du tribunal répond : "Heureusement que tous ceux qui boivent n'en viennent pas à pointer une arme comme ça." Sur la présence du couteau ? "Il est dans la voiture depuis les vacances d'été, je ne l'ai juste pas sorti du véhicule", répond le prévenu.
A son casier judiciaire, cinq mentions depuis 2016, dont des violences conjugales et des conduites sous l'empire d'un état alcoolique. Avec deux sursis mise à l'épreuve.
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"Une escalade de violence"
La substitut du procureur s'inquiète de cette "escalade de violence" et requiert notamment neuf mois de prison dont quatre mois avec sursis probatoire renforcé de deux ans et un mandat de dépôt.
L'avocat du prévenu demande une détention à domicile sous surveillance électronique, avançant que "la détention ne sera pas la solution pour résoudre les soucis d'alcool".
Huit mois ferme
Finalement, le tribunal condamne le prévenu à une peine de six mois ferme, ainsi qu'une révocation de deux mois de sursis probatoire, interdiction d'entrer en contact avec le nouveau compagnon de son ex pendant deux ans, de se rendre à son domicile pendant deux ans, et de détenir une arme pendant cinq ans. Il a été emmené en prison dans la soirée.
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