Le Château-neuf, le jardin de la Perrine, les rues pavées, une succession de jolies maisons à pans de bois… le Laval historique ne manque pas d’atouts. Pourtant, rares sont les promeneurs à y faire un détour.
Mais depuis plusieurs mois, le secteur connaît un début d’émulation. L’atelier de bijoux en plumes Lady Amherst, le bar-restaurant Le Boogie Jam, le tatoueur Label Ink, le bar à bières Temple Mousse, ou encore Art Cadres, boutique spécialisée dans l’encadrement d’art… Une “nouvelle génération” d’artisans qui redonne sensiblement au quartier ses couleurs d’antan.
"Un coup de jeune"
Depuis mai 2019, Cédric Fouchet tient le Boogie Jam avec Peggy Paillard : "Ceux qui arrivent ici apportent de la qualité, un coup de jeune. Tout va ensemble, c’est une connexion de plein de choses. Le principal défi est de créer une rue commerçante dynamique, piétonne, avec du bruit qui ne serait pas celui des voitures mais d’une vie qui reprend."
Ce nouvel élan réjouit la municipalité et notamment Bruno Bertier, premier adjoint en charge de la transition urbaine et commerciale : "Il faut s’inspirer d’autres villes comme Dinan ou Vitré. Le Vieux Laval peut être une vitrine de l’artisanat d’art."
La mairie peut en tout cas s’appuyer sur "une belle énergie" entre les gérants des boutiques, indique Céline Bouriaud, de Lady Amherst. "Certains sont installés ici depuis longtemps et commençaient à s’endormir un peu. Il faut peut-être la volonté politique de faciliter l’installation d’artisans, de faire du centre historique un lieu d’art."
Des parcours
Comme le rappelle Béatrice Bordeau, présidente de Laval Cœur de commerces, "historiquement, les commerces étaient là. Leur association était encore très dynamique il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, il y a un retour des créateurs. C’est positif, car il est nécessaire que ce quartier ait une identité." Notamment afin d’apporter une offre complémentaire - et non concurrente - à celles des rues des Déportés, du Général-de-Gaulle et de la Paix.
La municipalité s’est penchée sur plusieurs axes de travail. Le premier, "la création de parcours du patrimoine qui relieront le Vieux Laval au reste de la ville, afin d’inciter les gens à aller s’y promener", indique Bruno Bertier, qui constate que "le marché attire du monde, mais tous ne vont pas spécialement se promener dans le Vieux Laval".
"Prioriser les piétons"
Ensuite, la mairie souhaite "aider les commerces existants à bien se porter. Nous avons par exemple été à l’écoute des bars au sujet de leurs terrasses (Le Boogie Jam et L’After Work, ndr)". Un nouveau concept de Boutique à l’essai, dont bénéficie Charles Capponi, tatoueur de La Belle Ink, peut-il être envisagé ? "On ne se refuse rien sur le sujet", précise Bruno Bertier. La complexité réside surtout dans les petites surfaces qu’offrent les bâtiments, bâtisses du Moyen Âge.
L’adjoint au maire complète : "Il faut aussi ralentir les flux de véhicules, prioriser les piétons. C’est un équilibre à trouver." Une réflexion a également été engagée au sujet du Château-neuf, qui doit "être le lien entre la vieille ville et la nouvelle ville, un pont pour inciter à aller dans le Laval historique".
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"Les Lavallois n'ont pas conscience de leur patrimoine"
La mise en place de premiers parcours est espérée pour l’été prochain : "Fléchés ? Au sol comme pour le Voyage à Nantes ? On y travaille avec l’Office de tourisme", développe Bruno Bertier, qui conclut : "Les Lavallois n’ont pas conscience de leur patrimoine. Il faut réveiller cette conscience."
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