Jeudi 22 octobre 2020, un homme de 30 ans était jugé par le tribunal de Laval pour des faits de violence commis sur sa compagne.
Les violences ont duré cinq ans. C’est l’intervention des gendarmes, le 30 août 2020, qui y mettra fin. Ce jour-là, les forces de l’ordre sont appelées au domicile d'un couple dans le bourg de La Baconnière.
L’homme, âgé de 30 ans, vient de porter des coups sur sa compagne. Cette dernière, atteinte d’un handicap moteur entrainant des difficultés à marcher, chute lourdement au sol. Son conjoint lui assène alors plusieurs coups de pied dans le dos.
"Un jour, il m’a mis un couteau sous la gorge pour me faire peur"
La jeune femme avouera au commissariat que ces violences sont récurrentes et durent en réalité depuis l’emménagement du couple dans le Nord Mayenne, en 2015.
Elle évoque également devant le tribunal la surveillance de son téléphone portable et des menaces sur ses parents, à qui elle se confiait.
A la barre, le prévenu reconnaît les faits, qu’il met sur le compte de sa dépendance à la cigarette et de son « caractère impulsif ». « Je suis quelqu’un qui emmagasine beaucoup, alors parfois il faut que ça pète », justifie le prévenu, qui précise qu’il a rompu avec sa compagne, « le temps de se soigner ».
La victime "minimise les faits"
Une rupture « plus difficile que les coups », pour la victime, qui a décidé de retirer sa plainte. « On en arrive là pour une histoire de cigarettes, c’est stupide. J’aurais dû sortir de la maison », indique la jeune femme. « Parce que c’est votre faute ? », l’interroge la présidente. « Je savais qu’il était en manque, et je sais comment il est dans ces cas-là. »
« Et ça justifie les coups ? », reprend immédiatement la présidente. « Outre la dépendance à la cigarette, c’est quelqu’un de très prévenant », assure la jeune femme « qui minimise les faits », selon la procureure. "Je trouve triste que la victime culpabilise, se sente coupable."
Cette dernière, qui prend en compte "la vulnérabilité de la victime", a requis une peine de neuf mois de prison assorti d'un sursis probatoire de deux ans et à une obligation de soin et de travail. Peine qui a été prononcée par le tribunal.
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