«A la mémoire de nos commerces qui pourraient disparaître.» Le symbole est fort en ce matin du 1er novembre 2020 place Clemenceau à Mayenne. Il est 8h30, micro à la main, Géraldine Fontaine, fleuriste depuis 16 ans, invite la petite centaine de personnes à déposer des cChrysanthèmes devant leur panneau de lutte contre la concurrence déloyale dressé tel un monument funéraire.
Concurrence déloyale
Aurélie Bellessor, gérante d’un institut de beauté et secrétaire de l’Union commerciale et artisanale de la Ville de Mayenne ne comprend pas. «Si nous, on n’a pas le droit de vendre nos produits qui sont jugés non essentiels, pourquoi ils le seraient en grande surface», interroge-t-elle.
"Aujourd’hui, je suis fermée, mais on trouve parapluies, sacs et cartables dans n’importe quelle grande surface qui reste libre de les vendre. C’est déloyal. On a tous acheté notre stock pour Noël. Il faut l’écouler. C’est vital. Les fournisseurs ne reprendront pas nos invendus», interpelle-t-elle.
Dans d’autres domaines aussi, l’incompréhension est totale. Joël Bourg et Fabien Bouvier, cogérants de l'auto-école St Martin Conduite trouvent "absolument déplorable d’être fermés alors que des gros centres qui forment des routiers ou des transporteurs restent ouverts».
Soutien des élus
Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne, était présent à la manifestation. Son soutien est apprécié des commerçants. «C’est un appel du cœur, un appel de détresse. La mesure du gouvernement concernant leur fermeture n’est pas comprise, à juste titre. C’est 2 poids, 2 mesures. Ils ne jouent pas à arme égale face à la concurrence», s’exprime l’édile. Il s’engage à faire pression sur le Gouvernement par différents moyens.
Vers 9h, les applaudissements montent dans le centre de Mayenne comme un cri d’espoir et de lutte. Puis, petit à petit, sous un air de marche funèbre, la pluie, chagrine, disperse les manifestants «mais on fera d’autres actions prochainement», lance Géraldine Fontaine, déterminée.
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