Vendredi 6 novembre 2020, alors que tous les bulletins de vote n'étaient pas encore dépouillés pour désigner le 46e Président des États-Unis, tous les Américains attendent le résultat avec impatience. Mathew Shay, à Fontaine-Daniel (Mayenne), lui, reste impassible.
Il a appris à relativiser
Déçu en 2016, après l'élection de Donald Trump, Mathew Shay préfère relativiser.
Une Amérique divisée
Originaire du Maine, Mathew a voté pour Joe Biden. "Les grandes villes votent Biden et la campagne Trump", résume-t-il.
Lors de ses derniers voyages en Amérique, Mathew n'a pas noté de grands changements dans la société. "La politique Trump va avoir des impacts dans le long terme. Ses choix en matière de politique environnementale et ses mensonges en permanence sont ce que je retiens de pire. La stature du président a été réduite à de la télé réalité. Et malgré la défaite, on n'a pas fini d'entendre parler de lui."
Fatalisme
Pendant les années Bush, Mathew avait le sentiment que les Français étaient plus agressifs envers les Américains, que sous le mandat Trump. "En 2003, tout le monde venait me parler de Bush, de la guerre en Irak. J'avais l'impression de devoir me défendre et je devais leur dire que je ne cautionnais pas, que cette guerre était injuste. J'évitais de dire que j'étais Américain."
Avec Trump, Mathew a le sentiment que les gens sont fatalistes.
Au lendemain de l'annonce de la victoire de Joe Biden, Mathew se réjouit mais reste dubitatif : "Biden aura les mains liées. Il n'a pas la majorité au Sénat. Il va vivre quatre années de non gouvernance."
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