C’est une décision prise "sur un coup de tête". A Laval (Mayenne), Aude Soreau a décidé, depuis la rentrée, de retirer sa fille de 9 ans de l’école. "C’est en regardant le discours du président de la République à la télévision que j’ai fait ce choix. Mes tripes ont parlé. C’était un instinct de protection de mère, mais aussi et surtout de la protestation."
"Quand on a perdu une liberté, on ne la retrouve pas"
Cette maman de six enfants ne désire pas "cautionner le fait que tous les enfants de plus de 6 ans soient obligés de porter un masque toute la journée". Selon elle, "le masque est le symbole fort d’un gouvernement qui instaure quelque chose qui fait peur. Je ne veux pas que ma fille vive dans un monde où tous les visages sont bleus. Quand on a perdu une liberté, on ne la retrouve pas. Je sais que ma fille se serait habituée à porter le masque. Mais ce n’est pas parce qu’on se fait à quelque chose que cette chose est normale. Pour l’instant, c’est le masque, mais que nous réserve-t-on à l’avenir ?"
"Pas contre le corps enseignant"
Fini la classe de CM1. Désormais, c’est l’école à la maison. Et Aude Soreau s’est appliquée à respecter le cadre légal. "Cette démarche a été faite dans le but de protéger l’établissement où ma fille était scolarisée, explique Aude Soreau. J’en endosse la responsabilité. Ce n’est donc absolument pas contre le corps enseignant ou contre l’école que je prends la décision de déscolariser ma fille définitivement. C’est au contraire une démarche de soutien pour retrouver les conditions normales d’enseignement, dans l’intérêt de tous. Le directeur de l’établissement comprend d’ailleurs totalement ma décision."
Une lettre de déscolarisation a donc atterri sur le bureau du directeur d’Académie, "et ça, c’est un geste fort", développe la maman qui assure désormais la scolarisation de son enfant à la maison depuis un peu plus d’une semaine.
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"Je suis ravie"
"J’avais peur, je ne m’en sentais pas capable dans le sens où je travaille aussi depuis chez moi, raconte Aude Soreau. Mais honnêtement, je suis ravie !" Sa vision de l’enseignement a "totalement changé". Chaque journée, deux ou trois heures sont consacrées au suivi du programme scolaire. "Et si ma fille veut aller s’informer sur internet ou regarder des émissions en lien avec le programme, elle peut. C’est même elle qui a envie de découvrir !" Alors qu’avant, les devoirs le soir ou le week-end pouvaient s’avérer compliqués…
Quant au risque de voir sa fille s’isoler ? "L’école est dans le cartable. On peut aller où on veut, quand on veut. On se rend compte que les liens familiaux sont les plus intéressants, il faut les renforcer. Ma fille continue de voir une bonne copine. Nous allons aussi pouvoir rendre visite ensemble à son arrière-grand-mère qui habite loin et souffre de solitude. Désormais, nous avons une liberté formidable."
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