Jeudi, le tribunal a condamné un homme de 22 ans à une peine de quatre ans dont deux ferme, pour avoir contraint deux femmes à des actes sexuels sans leur consentement.
"Le dossier a été correctionnalisé et requalifié en agression sexuelle pour ne pas encombrer une cour d'assises. Mais la nature des faits est la même qu'un viol ", explique la présidente du tribunal au prévenu.
En mai 2019, les gendarmes interviennent au domicile que celui-ci partageait avec sa concubine à Saint-Loup-du-Gast pour une dispute sur fond de séparation.
Lors de l'audition de la victime, celle-ci avoue avoir été victime d'un acte de sodomie contre son consentement une quinzaine de jours plus tôt. Après avoir inhalé du poppers (substance vasodilatatrice aux pouvoirs euphorisants), celle-ci avait eu un rapport sexuel avec son compagnon dont elle a un enfant. Mais elle avait refusé un acte de sodomie.
Sexualité variée et pimentée
Lors de l'enquête de voisinage, une autre ex-amie du prévenu, affirme avoir été victime, trois ans auparavant, à Mayenne d'une tentative de rapport au retour d'une soirée en boîte de nuit.
" Elle était consciente pendant la sodomie. On l'avait déjà fait plusieurs fois. Des fois, elle n'était était pas d'accord ", explique le prévenu qui affiche une vie sexuelle variée et pimentée par des sextoys, bracelets et autres accessoires.
" Vous êtes dans l'incapacité à entendre les gens vous dire non ", lui fait remarquer la présidente.
L'homme de 22 ans, électromécanicien, au casier judiciaire vierge, présente un profil psychologique normal à l'exception d'une tendance à une sur-estime de soi.
Absence de l'ex-concubine
L'avocate de la défense s'interroge sur l'absence de l'ex-concubine qui accompagnait son client pour acheter les accessoires. Elle dénonce un esprit de vengeance polluant ce dossier qui relève de l'intimité.
En vain, les juges suivront les réquisitions de la représentante du parquet.
Le prévenu est condamné à une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis probatoire de trois ans, des obligations de soins et de travailler et une inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes). Il pourrait bénéficier d'un aménagement de la peine sous forme du bracelet électronique et son autorité parentale lui est conservée.
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