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Manque de reconnaissance, conditions de travail : ces infirmiers ne veulent plus travailler à l'hôpital

Société. Actuellement, l’hôpital assure vouloir ouvrir des lits mais ne pas pouvoir le faire faute de personnel. Deux infirmiers nous ont expliqué pourquoi ils ne veulent plus y travailler.

Manque de reconnaissance, conditions de travail : ces infirmiers ne veulent plus travailler à l'hôpital
Ils aiment toujours leur métier d’infirmier mais ne souhaitent plus l’exercer à l’hôpital.

Avec cette deuxième vague de pandémie de Covid-19, le système de santé est très impacté en Mayenne comme partout en France. Pour faire face à la crise, il faudrait déployer de nouveaux moyens dans les hôpitaux. Mais toute la problématique est d’en trouver.

L’institution ne fait plus rêver. Après avoir eu vent d’une infirmière décidant, à peine formée, de tout abandonner à la suite d’un week-end de garde, et d’un syndicaliste préférant œuvrer à 100 % pour son syndicat plutôt que dans son service, nous avons échangé avec deux infirmiers qui ont choisi de se mettre en disponibilité de l’hôpital ces derniers mois.

Tous les deux ont vécu la première vague et le premier confinement. Un dur moment mais qui n’a pas pour autant motivé leur décision. Elle mûrissait depuis un petit moment déjà.

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Marre d'être un numéro

Après quinze ans comme infirmière à l’hôpital de Mayenne, Justine* a commencé à exercer en libéral début octobre avec l’une de ses anciennes collègues.

Marre des suppressions de lits et de la diminution de personnel qui accentuent la pression, marre aussi des changements de planning qui pèsent sur la vie privée, d’autant qu’en face la considération et la reconnaissance ne sont pas au rendez-vous. « On a plus l’impression d’être un numéro. »

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La découverte de l'exercice en libéral

Evidemment, tout n’est pas rose non plus en libéral.

Parti en formation dans un tout autre domaine

Pour Anthony*, qui travaillait à l’hôpital de Laval depuis 2013, passer en libéral n’était pas une option. « L’acte en libéral est payé une misère. Je savais que je ne m’épanouirais pas. »

Lui a entamé des démarches début 2019 pour une formation dans un tout autre domaine. D’abord refusée, elle lui a été accordée cette année lors de sa deuxième demande.

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« On ne fait pas les soins correctement »

« Je me sentais de plus en plus mal avec la façon dont je pratiquais le métier. Ce n’était pas en accord avec mes valeurs. Je suis là normalement pour aider les gens à aller mieux. Or, par manque de temps et en raison de dysfonctionnements, on ne fait pas les soins correctement. On ne répond pas tout de suite à une sonnette, on laisse des gens dans leurs excréments. Si on donne certains médicaments, il y a des vérifications à faire. Et on ne le fait pas par manque de temps. C’est de la maltraitance ! Alors que ce métier d’infirmier, je l’adore ! Prendre le temps de discuter avec les patients, c’est extraordinaire. Mais l’hôpital demande de produire du soin sans nous en donner les moyens. Il faut parer au plus urgent. »

« Personne ne sait où on va »

Anthony ne pointe pas du doigt uniquement l’hôpital de Laval. « Dans tous les hôpitaux c’est pareil. Et même dans le système de santé en général. Notre encadrement, tout est déshumanisé. Et on a le sentiment qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. Personne ne sait où on va. »

Aujourd’hui en formation, comment vit-il cette seconde vague de la pandémie ?

* prénoms d’emprunt

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