C’était son rituel. Tous les dimanches et même jusqu’à deux fois par semaine, Annick Manceau, dite Nini, allait au bal avec ses amis. Tango, valse, marche ou cha-cha-cha n’ont pas de secret pour elle. Depuis le début de la crise sanitaire, « on est orphelins. Ça nous manque terriblement ! », affirme la dynamique septuagénaire lavalloise, sans pour autant se lamenter sur son sort.
Nini est bien connue dans le milieu du thé dansant.
La retraitée devait même partir en Espagne avec l’orchestre de Didier Gilbert. « C’est vraiment triste. »
"Depuis que j'ai 4 ans"
Dire que Nini adore danser est un euphémisme. « Je danse depuis que j’ai 4 ans. Mes parents étaient danseurs. Mon père travaillait au service des fêtes à Laval. J’ai connu Verchuren, Aimable, Marcel Azzola… » De ces moments avec ses amis, elle retire beaucoup de plaisir. « Ça me remonte le moral. On voit du monde, on sort nos belles robes, on se maquille, on va chez le coiffeur. Ça nous fait faire un peu de gym aussi. D’ailleurs, depuis que les bals ont été arrêtés, j’ai mal aux jambes », sourit-elle tout en pensant aux « petites grands-mères de 90 ans » qu’elle croisait aux thés dansants.
Chaque dimanche
Privée de son passe-temps favori, Annick se réfugie sur son ordinateur, joue à la belote, fait des promenades à pied, téléphone à ses proches… « Mais ce n’est pas pareil. Après le bal, on allait manger les uns chez les autres. Ça crée du lien. Certains font même des rencontres amoureuses, mais moi je ne veux pas. Ils sont trop vieux pour moi… », s’amuse-t-elle.
Si Nini attend avec impatience de refouler la piste de danse, elle préfère prévenir tout de suite : « Je n’irai pas danser s’il faut porter un masque ! On ne va pas non plus danser à un mètre les uns des autres. »
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