Le tribunal de Laval a jugé ce jeudi 19 novembre trois jeunes dans une affaire de violences dans un foyer de Mayenne.
En août 2018, une soirée réunit cinq jeunes dans le logement d'un foyer de Mayenne. Un voisin vient frapper à la porte du logement pour demander qu'on baisse la musique, car il travaille le lendemain. Le ton monte très vite. Et le plaignant se fait taper dessus. Il reçoit notamment un coup de poing qui le met au sol et est ensuite roué de coups de pied.
Jet de barbecue
Le gardien du foyer entend des cris, intervient pour séparer tout le monde et fait descendre les jeunes au rez-de-chaussée. Mais la bagarre reprend. Un des membres du groupe jette un barbecue sur la victime qui est de nouveau rouée de coups au sol. Les auteurs des violences étaient trois, un quatrième jeune ayant plutôt tenté de calmer tout le monde.
Un témoin de la scène a sorti son téléphone, non pas pour appeler les secours, mais pour filmer.
Neuf mentions au casier judiciaire
Deux des trois prévenus sont présents à la barre. L'un comparait pour la première fois, celui qui a notamment jeté le barbecue sur la victime. Il prétend ne pas savoir ce qui s'est passé, met son acte sur le compte de l'alcool consommé ce soir-là. Il n'est pas à l'aise, ne se confond pas non plus en excuses. Il sera condamné à six mois de prison avec sursis.
L'autre, détenu à la maison d'arrêt d'Argentan, est plus loquace. La présidente du tribunal et lui se sont déjà rencontrés plusieurs fois. Il compte neuf mentions à son casier judiciaire, notamment pour des faits de violence. « Qu'est-ce qui a pu vous énerver dans le fait qu'un type qui veut dormir pour travailler le lendemain demande qu'on baisse le son, au point de lui casser le nez ? » demande la présidente du tribunal.
La mort parfois au bout d'une bagarre
La procureure de la République requiert pour ce récidiviste une peine d'un an de prison ferme, plus révocation d'un sursis de trois mois.
« Depuis, j'ai travaillé sur moi-même »
Le prévenu assure sa défense sans avocat.
Après cette plaidoirie, la juge a condamné l'homme de 23 ans à dix mois de prison plus révocation d'un sursis de trois mois, soit treize mois supplémentaires d'incarcération. L'auteur des faits qui était absent a été condamné à huit mois de prison ferme.
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