Ce mardi 24 novembre 2020, les députés seront appelés à voter la loi Sécurité globale à l'Assemblée nationale. Les Mayennais, Guillaume Garot et Yannick Favennec, ont officiellement fait connaître leur position : ils voteront contre.
L'article 24 sur la liberté de la presse dans le viseur
Le député du Nord-Mayenne émet notamment des réserves sur l’article 24 qui vise à sanctionner la diffusion d’images de policiers ou gendarmes en intervention dans le but de porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique.
https://twitter.com/yfavennec/status/1329784274078326787
Une société de surveillance intrusive
Même défiance pour le député Guillaume Garot : « Nos fonctionnaires de police exercent un métier difficile. Il est légitime qu’ils soient protégés et respectés dans leur fonction. »
« Plus que jamais, notre pays a besoin d'apaisement pour renforcer le nécessaire lien de confiance et de respect avec notre police républicaine. Les mesures proposées par la proposition de loi Sécurité globale ne sont pas des solutions viables : elles vont au contraire aggraver les difficultés et les tensions déjà existantes. »
https://twitter.com/guillaumegarot/status/1331140841172316161
La Ligue des Droits de l'homme écrit à Géraldine Bannier
La Ligue des Droits de l'homme en Mayenne, opposée à ce texte de loi, a écrit aux parlementaires et notamment à la députée de la majorité Géraldine Bannier.
« Notre section Laval/Mayenne de la Ligue des droits de l'Homme s'associe aux voix qui s'élèvent de toutes parts contre cette proposition liberticide et nous vous demandons de vous y opposer. Elle s’inscrit dans le sillage des abondantes réformes sécuritaires des dernières années, des recours successifs à l’état d’urgence et du nouveau schéma national du maintien de l’ordre rendu public le 16 septembre dernier par le Ministre de l’Intérieur. »
De nombreuses craintes
La ligue des Droits de l'homme dénonce plusieurs changements : l'extension des compétences de la police nationale aux polices municipales, la délégation de pouvoirs réservés à la police judiciaire à des agents privés de sécurité, l'autorisation à l'Etat d'utiliser des drones avec caméras pour surveiller l'espace public, l'utilisation immédiate des images des caméras mobiles des policiers avec reconnaissance faciale.
Une démarche préélectorale
Pour la ligue des Droits de l'homme, ce texte de loi « se nourrit d'un climat politique délétère aux accents préélectoraux. Protéger les libertés en les attaquant? Un dilemme vieux comme la démocratie qui appelle un débat serein et non pas, une fois encore dans la précipitation, une réponse à l'actualité par une nouvelle loi. »
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