À la ferme des Grands Moulins Neufs, à Saint-Mars-sur-la-Futaie, depuis le début du mois de novembre et le classement de la Mayenne en niveau élevé face à la menace de grippe aviaire, les 7 000 poulets, canards, chapons et autres volailles sont confinés dans les bâtiments.
Et si la situation est loin d’être aussi catastrophique qu’en 2006, "où on n’avait rien pu vendre pendant sept mois", se rappelle l’éleveuse, cette menace rajoute du stress à cette année déjà troublée par la Covid-19.
À lire aussi
Des ventes timides pour Noël
Une épidémie inédite qui impacte cette fois directement les ventes pour Noël, période la plus importante de l’année.
Et si seules les réunions de famille en petit comité sont autorisées, le chapon ou la pintade remplacera certainement la dinde sur la table. Or, impossible pour les éleveurs d’anticiper cette demande. "Nos plannings d’élevage étaient faits dès janvier", explique Nathalie, qui conseille aux clients de congeler leurs volailles en vue d’une grande réunion de famille plus tardive. "Si les gens se voient en janvier ou février, nous n’aurons plus de volailles de Noël car nous devons libérer nos bâtiments."
À lire aussi
Vente record de poules pondeuses après le déconfinement
Mais parmi les conséquences de la Covid-19, il y en a aussi une positive : des ventes records de poules pondeuses lors du déconfinement. "On en élève six races différentes ici", précise Nathalie.
Une diversification de l’activité indispensable dans cette exploitation tenue par la même famille depuis quatre générations et qui emploie désormais sept personnes. "Il y a 60 ans, c’était exclusivement de la vente de volailles à élever. Aujourd’hui, nous les élevons pendant environ 4 mois pour vendre du prêt-à-cuire. La demande a évolué, les gens veulent du clé en main", explique Alexandre, 20 ans.
À lire aussi
Une gamme de 14 terrines
Le jeune homme vient de rejoindre la ferme familiale en tant que commercial, en alternance. "Je m'occupe notamment de démarcher des épiceries locales pour vendre notre gamme de terrines, et pourquoi pas les proposer dans des bars."
Une nouvelle activité débutée il y a cinq ans. "Nous travaillons avec un cuisinier de Meslay-du-Maine", précise Nathalie. "Nous les distribuons actuellement dans vingt épiceries du département", complète Alexandre, qui s'applique à alimenter le site internet des Volailles du Nord Mayenne pour présenter les nouveautés.
Bien-être animal et écologie
Une adaptation doublée d’une volonté de produire "de manière raisonnée". "On produit toutes nos céréales et on a planté du miscanthus il a sept ans pour faire une litière naturelle", présente Nathalie Gérault, très soucieuse du bien-être animal. "Chaque volaille dispose de 8 m2 dans les bâtiments."
L'exploitation s'est également doté de panneaux solaires il y a un an et demi pour alimenter 30% de la ferme en électricité. "Ce sont des paramètres importants pour nos clients", affirme Nathalie.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.