De la boue jusque sur le visage, des roues qui patinent dans le sable, descendre et porter le vélo pour grimper des marches. À peine lancée, la saison de cyclo-cross s’est arrêtée avec le confinement. Un manque pour Valentin Guillaud, spécialiste de la discipline de 22 ans, qui vient de rejoindre les rangs de Laval Cyclisme 53.
"C’est un peu frustrant. Cette période est le cœur de la saison d’habitude", décrit le Vendéen. Son nouveau club s’est acharné à trouver une solution. Le champion des Pays de la Loire en titre part Courtrai (Belgique) le 28 novembre pour courir. "On peut s’entraîner car nous sommes en N1. J’en profite. Mais s’entraîner sans objectif, ce n’est pas motivant. Partir en Belgique me redonne du baume au cœur. J’espère que le championnat de France le 12 janvier aura lieu."
Il sera au départ aux côtés de Belges comme Wout Van Aert, triple champion du monde, d'Américains, de Britanniques, de Néerlandais et de deux Français : l'ancien lavallois Cyprien Gilles et Valentin Remondet.
"Je n’ai à penser qu’à la partie sportive"
Valentin Guillaud a des objectifs élevés. Quinzième la saison dernière, il vise "le podium sur le championnat de France". "Je voulais courir à armes égales avec les professionnels. Je me laisse encore deux saisons pour passer pro. Les places sont chères. Il y a moins d’équipes en France mais rien n’est impossible."
Laval Cyclisme voulait jouer une carte au niveau national. "C’est une grosse recrue. Il a fait deux tops 10 sur des coupes de France", explique Steven Laurent, directeur sportif du club mayennais. "Le projet m’a plu, je n’ai pas trop hésité, reprend l’ancien coureur des Sables VC, qui formera un duo avec le Lavallois Freddie Guilloux. Laval donne une structure et des moyens matériels. Surtout, je n’ai à penser qu’à la partie sportive. Steven Laurent gère tout le reste."
Conducteur d'engin agricole
Conducteur d’engin agricole, Valentin Guillaud avait prévu de se consacrer pleinement au cyclisme mais, avec le confinement, il n’a jamais arrêté. "Ce n’est pas plus mal. Ça permet de ne pas penser qu’au vélo."
La recrue lavalloise a commencé par le VTT. "Je me suis cassé le scaphoïde il y a cinq ou six ans. J’ai coupé avec le vélo. J’ai ressenti un manque et je m’y suis mis vraiment. J’entame ma troisième saison de cyclo-cross. Je suis à l’aise techniquement grâce au VTT. Je sens que je progresse vite. Je suis plus fort que l’an dernier à la même période. J’ai encore une marge de progression."
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