« Mon mari ne voulait pas entendre parler de machine à tricoter », se souvient Anne-Marie Thureau. Pourtant, en 1974, cette femme de caractère qui vient d’apprendre qu’elle attend son quatrième enfant, se rend sur le marché à Mayenne et commande sa machine, une Passap. Une machine qu’elle possède toujours et qu’elle est la seule à utiliser aujourd’hui.
Anne-Marie se découvre un certain talent. Une de ses amies lui propose alors de travailler comme ouvrière pour une entreprise de tricot parisien, depuis son domicile. « Après que l’entreprise a coulé, j’ai travaillé comme prestataire de services pour d’autres maisons. Je créais les modèles. »
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Une matière unique
Il faudra attendre 1996 pour que Anne-Marie Thureau se lance sous son nom propre, A.M. Thureau. En 45 ans, elle a imaginé plus de 250 modèles pour femmes, en côtes perlées ou en jersey, dans une matière qu’elle a fait concevoir spécialement pour elle par une filature près de Castres. Ses cônes sont ainsi composés de 60 % de soie et 40 % de laine.
250 modèles intemporels
Indémodables, les créations A.M. Thureau sont aussi inusables. « Leur longévité est due à la matière et à la qualité de la confection. Nous avons réalisé une notice d’entretien pour chaque produit. Les pulls peuvent être lavés en machine, à froid, et retrouvent leur éclat après chaque nettoyage. »
Anne-Marie met un point d’honneur à proposer des produits irréprochables. Elle supervise chaque ouvrage.
A.M. Thureau assure également la réparation en cas d’accroc et propose des modèles sur mesure.
Faits main sur des anciennes machines à tricoter
Toutes ces créations sont réalisées à la main sur des machines à tricoter à l’ancienne, par cinq ouvrières qui travaillent de chez elles.
Et quand une machine tombe en panne, c’est Yannick, associé avec sa maman dans l’entreprise, qui assure les réparations.
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Disponible en boutique et en ligne
L’entreprise artisanale a compté jusqu’à 46 ouvrières avant les années 2000. « Nous avions près de 80 boutiques sur toute la France qui vendaient nos produits. » Aujourd’hui, l’activité a baissé. « Mais nous gardons l’espoir. Avant le confinement, les affaires avaient bien repris », s’enthousiasme Yannick.
À ce jour, seule une dizaine de boutiques proposent encore les confections A.M. Thureau mais la créatrice peut être contactée via son site pour passer commande. Un devis pourra être réalisé.
En Mayenne, le magasin Athénaïs de Laval est le seul revendeur de cette marque qui pourrait se revendiquer Made in France, mais qui adhère au crédo « Pour vivre heureux, vivons cachés ».
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