Après un premier rassemblement samedi 28 novembre 2020, qui avait réuni près de 1 000 personnes, la Ligue des droits de l'homme, suivie par quatorze autres organisations syndicales, politiques et associatives mayennaises, a à nouveau appelé à manifester contre la loi Sécurité globale ce samedi 12 décembre 2020, à 15h, devant la préfecture de la Mayenne, à Laval.
"On ne lâchera pas"
Selon les chiffres de la police, environ 150 personnes ont pris part à cette seconde manifestation. Des Mayennais, qui, pour la plupart, avaient déjà fait le déplacement deux semaines plus tôt.
"On ne lâchera pas", assurent Jean-Marie et Michel. Les deux retraités voient dans ce projet de loi "une atteinte à toutes les conquêtes sociales du XXe siècle."
Un projet de loi qui a amené Benjamin, 36 ans, à vivre sa première manifestation, il y a deux semaines. "Habituellement, je ne suis pas trop engagé mais je trouve que le climat s'aggrave depuis plusieurs années." Il dénonce en particulier l'interdiction de diffuser des images de policiers lors de manifestations. "On a bien vu que des cas de violences policières avaient été mis en lumière pendant les manifestations des gilets jaunes. Qu'en sera-t-il demain ? Ces faits seront passés sous silence?"
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Une motion à l'attention du président de la République
A 15h30, une délégation a été reçue à la préfecture pour remettre une motion au préfet, à l'attention du président de la République, afin d'exposer les raisons de l'opposition à cette loi.
"Le transfert des compétences régaliennes aux policiers municipaux et aux agents de sécurité privée ainsi que l'augmentation des pouvoirs des maires dans ce domaine ouvriraient l'usage des forces de sécurité pour des intérêts politiques ou privés, explique Alain Vignier, président de la Ligue des droits de l'homme de la Mayenne, qui cite également "l'usage de la reconnaissance faciale, qui découlerait de l'utilisation des caméras embarquées ou de drones lors de manifestation".
A l'issue de la manifestation, vers 16h, une banderole de dessins représentant les 388 députés ayant voté pour la loi Sécurité globale a été accrochée devant la préfecture.
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