C’est un bon exemple de mobilisation départementale, assure Dominique Auffret directeur de l’établissement à propos de l’ouverture d’un service de médecine nucléaire prévue pour la première quinzaine d’avril. C’est aussi l’aboutissement d’un projet vieux de quatorze ans. La polyclinique a porté ce projet dans un esprit de coopération avec l’ensemble des autres établissements, y compris ceux extérieurs au département, notamment le CHU d’Angers ». Le tout avec le blanc seing de l’organisation sanitaire et du conseil de l’ordre, acceptant une entorse au code déontologique qui veut qu’un médecin reste dans son cabinet. « Le département de la Mayenne était dans les huit derniers à ne pas disposer de cet équipement. Cela va aider à stabiliser l’offre de soins mayennaise ». Le nombre de patients qui ont recours à cette médecine hors du département est estimé entre 3 000 et 4 000.
Pour y parvenir, la polyclinique s’est tournée vers le service du centre Catherine de Sienne de Nantes spécialisé en imagerie et cancérologie. A tour de rôle, trois des quatre spécialistes nantais, les docteurs Gries, Gaci et Caignon seront présents à Laval pour assurer ce nouveau service, constitué sous la forme d’un groupement d’intérêt économique contrôlé à 50 % par les médecins et 50 % par la polyclinique. Ils seront assistés dans leur travail par deux manipulateurs, une secrétaire et une radiopharmacienne à temps partiel. « Selon l'activité nous pourrons espérer une troisième manipulatrice et une autre secrétaire. Il y aura un plan de formation sur les matériels et logiciels en interne », précise le docteur Pascal Gries. La proximité du centre de radiothérapie Mallet-Roux et de ses deux accélérateurs a favorisé le projet dans la mesure où 25 à 30% de l’activité de la médecine nucléaire est liée à la cancérologie. L’installation de ce service, contrôlée par l’autorité de sécurité nucléaire, s’effectue dans l’ancien service de radiologie, en tenant compte des règles de sécurité spécifiques : plombage d’isolation, maîtrise de l’environnement, gestion de la climatisation, traitement de l’air.
L’équipement final sera une gamma caméra hybride couplée à un scanner à rayons X permettant d’effectuer des scintigraphies et des radiothérapies métaboliques. Son poids de 3,2 tonnes a nécessité la réalisation d’une dalle renforcée. Une hotte de préparation des produits a été installée dans une pièce voisine, tandis qu’une autre abrite deux cuves de rétention des émanations ou effluents (urine et sels). Une aire de stockage recevra les draps souillés, flacons usagers et autres linges qui seront retraités, une fois la radioactivité disparue. « La quantité de radioactivité utilisée est beaucoup moins importante qu’il y a dix ans. La source de radioactivité du patient décroit avec le temps. Il faut compter six heures pour la plupart des traceurs. Une scintigraphie osseuse correspond à un aller-retour en avion Paris-New-York », commente le docteur Pascal Gries. La scintigraphie permettra de délester les autres appareils. L‘avenir de cette pratique est assuré, la Cour des comptes elle-même ayant reconnu sa fiabilité dans le cadre du dépistage. Pour amortir l’investissement de 1,3M d’euros, le business plan prévoit une activité de 3 000 scintigraphies annuelles.
Parallèlement à l’ouverture de ce service prévue mi-avril, la polyclinique construit cinq nouveaux blocs opératoires qui s’ajouteront aux trois actuels.
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