Dans le cadre du développement de son offre de formations (langues étrangères appliquées et sciences de l’éducation comme nouvelles filières), l’UCO-Laval (Université catholique de l’Ouest) a élaboré en 2019 un projet de nouveaux locaux sur le site du campus d’ici 2023.
500 ou 700 étudiants
"Un projet qui répond à des besoins urgents d’agrandissement et s’inscrit dans la stratégie globale d’attractivité de l’agglomération", indique l’UCO-Laval, qui accueille aujourd’hui 380 étudiants, "dont la moitié est originaire de la Mayenne ".
L’hypothèse retenue par l’UCO-Laval conduirait à la construction de locaux d’une capacité d’accueil de 700 étudiants, pour un coût total de 10 millions d’euros. Une alternative s’élève à 8 millions d’euros pour 500 étudiants.
Lundi 14 décembre 2020, le Conseil départemental a statué sur une participation à hauteur de 25 % de l’opération, soit 2,5 millions d’euros pour le premier projet cité. Le Conseil régional a quant à lui notifié son accord, comme Laval Agglomération, pour une participation à hauteur de 20 % du projet chiffré à 8 millions d’euros (soit 1,6 million).
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Mais la participation de ces collectivités pour le projet d’un établissement privé et catholique a fait réagir la Fédération des conseils de parents d’élèves de la Mayenne, le PCF ainsi que de nombreux syndicats.
"Inconcevable"
Pour FSU53 et UNSA Education, ce projet "interdirait à l’avenir tout développement de l’Université publique du Maine. Les formations de l’UCO entreraient directement en concurrence avec celles dispensées par l’Université du Maine sur les sites du Mans et d’Angers". Pour le Parti communiste français, il est "inconcevable" que "des collectivités locales financent ce nouveau campus privé".
L’UD-FO53 rappelle, elle, que "seule l’école publique doit recevoir des financements publics". De plus, "toute formation professionnelle et universitaire, selon FO, doit d’abord être proposée dans l’enseignement public". Tous promettent de faire front commun contre ce projet.
"L'UCO contribue aux missions de service public"
Sylvain Chareton, directeur de l’UCO-Laval, est "désolé de cette polémique". Il explique : "C’est un projet que l’on monte depuis deux ans en partenariat avec les collectivités. L’UCO est un établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (label EESPIG), qui contribue aux missions de service public. Ce n’est pas comme d’autres établissements privés qui, par exemple, figurent sur le campus et ont aussi été financés par les collectivités."
"55 % de nos étudiants sont boursiers, c’est un chiffre important. Malgré les frais d’inscription qui font partie de notre modèle économique, nous proposons une offre universitaire de qualité et de proximité."
"Il n'est pas question de concurrence"
Il précise qu’aucun dialogue n’a été initié par les réfractaires. "L’UCO a toujours reçu des subventions de fonctionnement et d’investissement de la part des collectivités, poursuit le directeur. Et puis nous travaillons très étroitement avec Le Mans Université. Ils valident nos diplômes. Il n’est pas question de concurrence. Lors des échanges que j’ai eus avec les responsables lavallois de l’Université du Mans, ils ne voyaient pas ça d’un mauvais œil."
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