Quatre matchs en dix jours. Les championnats anglais ne connaissent pas de trêve pour les fêtes de fin d’année. « C’est un peu dur physiquement, encore plus à la fin », reconnaît Mohamad Sylla, milieu du Stade lavallois, arrivé cet été en provenance d’Oldham, club de la banlieue de Manchester.
Il y a un an, il passait ses journées à l’hôtel entre les matchs. « On est toujours en mise au vert. Il y a très peu d’entraînements. On se concentre sur les soins pour avoir du jus en match. »
« C’est rempli, même en 4e division »
Un contexte particulier, difficile à apprivoiser. « Je suis très famille. Je n’ai pas pu rentrer pendant de longs mois. J’ai passé des heures en visio sur WhatsApp avec mes proches. Le 25 décembre, on ne fait rien. On est concentré sur le match du lendemain. Ça m’a choqué », se remémore-t-il.
Le 26 décembre est un jour férié outre-Manche, le Boxing Day. Les familles se déplacent au stade. « C’est rempli, même en quatrième division. Les Anglais aiment trop le foot. Ça fait partie de leurs habitudes de venir ce jour-là. »
"C'est un formidable souvenir"
Le 26 décembre 2019, Mohamad Sylla inscrit le but décisif pour Oldham sur la pelouse de Morecambe. Son unique but en 51 rencontres en Angleterre. « C’est un formidable souvenir. Beaucoup de supporteurs avaient fait le déplacement. C’est le but de la victoire. C’était intense. »
Au total, il joue quatre fois 90 minutes en dix jours. « Les coachs font peu tourner. On termine au mental. On se dit que si les autres y arrivent, nous aussi. Par contre, le staff communique encore plus durant cette période. » Si la crise enlève du charme cette année, le championnat d’Angleterre rythmera les fêtes de ses affiches.
Cette année, Mohamad Sylla est rentré en famille pour passer les fêtes. « C’est un petit mais bon changement. »
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« Cette blessure est derrière moi »
Une fracture du cinquième métatarse lors de la première journée l’a longtemps écarté des terrains. Le milieu de 27 ans n’est apparu qu’à six reprises cette saison. « C’est frustrant mais cette blessure est derrière moi. »
Il est troisième dans la hiérarchie des milieux de terrain derrière Mehdi Boudjemaa et Alliou Dembélé.
« En Angleterre, j’ai appris qu’il y avait une place pour tout le monde dans une saison. Même si on joue moins, il faut mettre sa rancœur de côté. On est tous ensemble. La concurrence est saine. Mehdi et Alliou sont des amis. On a une bonne équipe et un bon coach pour obtenir cette montée. »
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