Une rencontre atypique, une reconversion, un travail acharné. Surtout, un projet qui aboutit. Maud Garnier, Lavalloise, et Soukaïna Jaafari, Parisienne, ne se connaissent pas. Elles ont la même problématique. « On passait beaucoup de temps à chercher des vêtements. Soukaïna dans les boutiques, moi sur internet », décrit Maud.
Elles se rencontrent en février dernier par le biais d’Antoine Tetart, coach start-up au sein de Laval Mayenne Technopole. De discussions en réflexions, elles décident de s’associer à distance. « Des fois, il y a de bonnes étoiles », sourit la Mayennaise de 30 ans.
« L’habillement est le reflet d’une personnalité »
Quelques journées à rallonge plus tard, Ordestie naît. Une boutique multimarques française en ligne dédiée aux femmes et au mouvement Modest Fashion, concept qui s’apparente à une mode libre, loin des diktats. Une première en France.
Cinq marques pour le moment
Pour le moment, la boutique en ligne référence cinq marques. Si la gamme va s’élargir, les critères de sélection ont été peaufinés par Soukaïna et Maud.
Ethique et environnement
Pour les deux entrepreneuses, hors de question de produire à outrance, au risque de se retrouver avec des invendus.
« La mode est la deuxième industrie la plus polluante. L’objectif n’est pas de produire pour produire. Ce sont des quantités limitées. Il ne faut pas hésiter à demander une pièce dans une certaine taille et elle sera faite. Il y a aussi une question éthique. On encourage la création française. » Les créatrices portent une attention au choix des tissus. Elles proposent de la qualité. C’est ce qui explique aussi le coût. « On encourage nos clientes à revendre ce qu’elles ne portent plus pour remplir la garde-robe. »
Très présentes sur les réseaux sociaux, les créatrices d’Ordestie utilisent des compétences acquises dans leurs anciennes professions. Maud Garnier a passé sept ans à Laval Virtual jusqu’à en devenir directrice des évènements et donc du salon de la réalité virtuelle.
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"La pandémie m’a fait hésiter"
« C’est ce qui m’a donné envie d’entreprendre. La pandémie m’a fait hésiter. J’ai beaucoup appris dans l’événementiel. Dans l’entreprenariat, il faut être curieux. On se réinvente développeuses (ndr : elles ont créé leur site) et community manager. On essaie d’être le plus connecté possible. Il y a un outil sur le site qui permet de nous poser des questions en direct. Les tenues sont filmées portées. »
En tant que femmes, elles ont aussi dû affronter les défiances. « On m’a demandé si c’était raisonnable d’entreprendre avec deux enfants en bas âge. » La volonté a choisi son camp.
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