Le tribunal de Laval a condamné jeudi 7 janvier 2021 un homme de 22 ans pour violences en état d'ivresse et outrage et rébellion envers les gendarmes. Les faits se sont déroulés à Evron.
"On ne peut pas s'en prendre aux représentants des forces de l'ordre, ils ne font que leur métier. On ne peut pas s'en prendre à sa compagne ni à son amie, vous avez fait la totale", affirme le procureur de la République.
"Je ne me souviens de rien"
A la barre, une jeune homme de 22 ans, propre sur lui et courtois, répond clairement sans en faire trop aux questions du tribunal. " Je ne conteste pas les faits mais je ne m'en souviens absolument pas. Je regrette ce que j'ai fait. Tout ceux qui me connaissent savent que normalement, je ne suis pas comme ça. "
"Pas comme ça", c'est sans avoir bu. Mais des antécédents familiaux fragilisent le prévenu qui peut être sujet à des consommations excessives d'alcool, lesquelles ont pour conséquences un comportement violent. En témoigne cette soirée d'octobre 2020 à Evron.
"Une relation toxique"
Le prévenu se rend chez son ancienne compagne, avec laquelle il a une relation en dent de scie. "Une relation toxique", analysera la juge. Le jeune boit. Sa compagne est en présence d'une amie qui est restée pour la protéger.
Le prévenu est pressant vis-à-vis de sa compagne et l'entraîne vers la salle de bains, en état d'ivresse avancé. L'amie les suit, ce qui n'est pas du goût du jeune homme qui l'attrape par les cheveux pour la projeter contre le mur. Voulant se protéger l'une et l'autre, les deux jeunes femmes encaissent des coups. L'amie parvient à contacter la gendarmerie.
Copieuses insultes
Les gendarmes trouvent devant l'immeuble l'amie paniquée. Quand ils montent à l'appartement, la jeune femme se précipite vers eux pour se protéger. Le jeune homme ivre insulte copieusement les représentants des forces de l'ordre avant de se diriger vers la fenêtre.
De peur qu'il ne saute ou tombe, les gendarmes veulent le maîtriser. Mais l'homme s'accroche au garde-corps puis se débat. Les gendarmes ont le plus grand mal à le descendre jusqu' à leur véhicule.
Une rébellion caractérisée
"C'est une bonne rébellion bien caractérisée", admettra la juge qui, conformément aux réquisitions du ministère public, a condamné le prévenu à six mois de prison avec sursis, obligation de soin et interdiction d'entrer en contact avec son ex-compagne, à verser à celle-ci 800 euros en réparation de dommages et intérêts. Il devra en outre verser 200 euros à chacun des trois gendarmes.
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