De leur balcon ou dans la cour de leur école, les premiers spectateurs ont pu apprécier les spectacles pandémiques ce lundi 11 janvier 2021. Cette invention de Jean-Luc Bansard, le créateur du Théâtre du Tiroir, est une réponse au maintien de la fermeture des théâtres.
« Un coup de colère, reconnaît le comédien. A deux reprises, nous avons dû abandonner la représentation du spectacle que nous préparions depuis le printemps, La Reine des Neiges. Le soir (ndlr : de l'annonce du maintien des théâtres fermés), j'ai jeté 5 000 tracts et affiches. J'ai cherché là où on était en règle avec la loi, c'est à dire dans la rue, sous le balcon des gens. L'idée a plu à mon équipe. »
Un spectacle adapté à la rue
Le résultat, c'est une forme écourtée du spectacle Poésie, contes et chants de Palestine, 20 à 30 minutes pas plus, froid oblige. Pour s'adapter au cadre ouvert de la scène, une clarinette plus sonore a aussi remplacé un instrument berbère trop intimiste.
Deux répétitions et puis c'est parti ! « Ça fait des années que je joue ce spectacle ! Et puis, le clarinettiste improvise. Moi même j'improvise beaucoup. C'est marrant de voir les gens aux balcons, on échange avec eux », sourit Jean-Luc Bansard.
L'impression d'un vrai bain de jouvence après tant de privations.
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Et le vrai bonheur de renouer le contact avec le public.
Une forme de résistance
Jean-Luc Bansard reprend : « La poésie et la musique sont indispensables. Il faut autre chose que seulement aller se nourrir dans un supermarché. Quand on dit qu'il n'y a que ça d'essentiel, cela dit quelque chose de la société. Je ne veux pas de cette société. »
Ses spectacles pandémiques sont une forme de résistance.
Une prestation au chapeau
Mais alors qui paie ces prestations ? « C'est un prix libre. Pour réserver le spectacle, il faut appeler le théâtre. On se met d'accord sur un jour et une heure. Après, on tend un grand chapeau. Habituellement, l'entrée au théâtre est de 10 € pour les adultes et de 5 € pour les enfants. Pour l'instant, on lance l'opération. On va voir comment ça va fonctionner. Cela peut intéresser des programmateurs qui ont des budgets qu'ils ne peuvent pas utiliser », soumet-il.
« On ne veut pas essaimer le covid, assure encore le comédien qui s'engage à payer les artistes quoi qu'il en soit. On veut simplement retravailler comme d'autres le font. La situation est compliquée. »
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