Une vingtaine d'agriculteurs militants de la FDSEA se sont rendus ce 20 janvier au magasin Carrefour de Laval pour relever les prix et les origines des produits agricoles.
« Les agriculteurs français sont restés particulièrement mobilisés pendant la crise sanitaire pour nourrir la population. En guise de remerciements, la filière se livre aujourd'hui à une guerre des prix qui met la pression sur le revenu des agriculteurs », déplorent les représentants de la FDSEA.
Le syndicat FDSEA de la Mayenne a donc organisé une action symbolique mercredi 20 janvier après-midi. Les militants ont contrôlé les prix et surtout les origines des produits agro-alimentaires.
Des charcuteries pas au goût des agriculteurs
Au rayon des salaisons, certaines charcuteries ne sont pas au goût des agriculteurs. Derrière la vitrine au-dessus de laquelle est affiché un panneau qui rappelle la signification du logo ''viande française'', un militant trouve de la charcuterie allemande et italienne. Le logo ne figure pas sur les emballages, mais l'agriculteur s'énerve. « Ce n'est pas normal, c'est tromper les consommateurs. Il devrait y avoir un rayonnage pour la viande française et un autre pour la viande d'origine européenne, même si celle-ci est transformée en France. »
Prix du lait
Détour vers les produits laitiers. Tout vient de France et les prix sont réglementaires. Mais un détail ennuie Florent Renaudier, le président de la FDSEA.
Quelles origines pour le bio ?
Justement, les syndicalistes inspectent ensuite le rayon bio. Ils constatent là aussi que la filière agro-alimentaire contourne la réglementation : « Plus le produit est élaboré, plus on s'éloigne de la réglementation française, afin de payer moins cher la matière première. Là encore les producteurs français sont lésés et l'information n'est pas transparente pour le consommateur. »
En pleines négociations
Les agriculteurs ont demandé au directeur du magasin de transmettre leurs remarques à son groupe. Ils annoncent aussi que la filière agricole aimerait bien être représentée lors des négociations de prix.
En ce moment et jusqu'au 28 février, les GMS et l'agroalimentaire négocient les prix qui seront applicables pour l'année. Les producteurs ne sont pas invités à la table.
« On ne s'interdit pas d'autres visites dans d'autres magasins pour rappeler qu'on existe », indique Florent Renaudier
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