Si l’on vous demande ce que sont des aphyllophorales, que répondrez-vous ? Maurice Gérard le sait, lui qui les étudie depuis près de cinquante ans !
Car ce botaniste renommé, qui a notamment participé à l’élaboration de l’Atlas de la Flore de la Mayenne, est également un mycologue averti.
D'abord passionné par la botanique
Ancien technicien chez Météo France, cet habitant de Lévaré se souvient de la naissance de ses futures passions.
Membre de Mayenne Nature Envrionnement
Bien plus tard, il retrouve un ami, pourvu d’un guide des fleurs sauvages. « J’ai pu mettre un nom sur la plupart de mes découvertes et cela a créé un déclic : j’ai eu envie d’en savoir plus ! » Arriveront alors les premiers herbiers, toujours présents dans ses archives aujourd’hui.
Soucieux avant tout de partager ses connaissances, le botaniste intègre dès sa création, en 1981, Mayenne Nature Environnement, où il continue d’animer régulièrement des sorties nature.
Découverte de la mycologie vers 30 ans
Vers l’âge de 30 ans, Maurice fait la connaissance de Bernard Duhem, mycologue et illustrateur, qui l’initie à l’identification des champignons. « Les classiques, ceux qui ont un chapeau et un pied », précise-t-il.
Mais ce curieux de nature ne va pas s’arrêter là. Très vite, Maurice Gérard se passionne pour les aphyllophorales, une famille de champignons d’un genre bien particulier puisqu’à l’inverse du genre connu, ces derniers ne possèdent en général, ni lames, ni pied. De taille variable, leurs déclinaisons sont infinies et pour certains, surprenants de beauté.
"Ces végétaux ont leur utilité dans la biodiversité"
« Ces végétaux, que l’on pourrait croire parasites, ont leur utilité dans la biodiversité. Ils participent à la dégradation des branches et des troncs morts, détaille le scientifique amateur.
Autre exemple, Vuilleminia coryli, qui s’installe sous l’écorce des branches basses de noisetier, et contribue ainsi à l’élagage naturel, lorsqu’elles se trouvent en manque de lumière. »
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Les aphyllophorales sont très peu étudiés dans le monde
Les aphyllophorales sont étudiées par un nombre très restreint de mycologues dans le monde. « Il faut pouvoir observer au microscope les particularités de ces champignons pour en apprécier les reliefs souvent invisibles à l’œil nu. »
Maurice Gérard collectionne dans son « antre » tous les spécimens séchés de ses découvertes. Cela représente quelque 3 600 champignons en herbiers, sans compter les plantes. « À force d’entasser, j’ai peur un jour, de ne plus avoir d’espace vital ! » sourit-il
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