Ce jeudi 21 janvier 2021, un homme de 61 ans comparaissait devant le tribunal de Laval pour de multiples faits de violence sur sa femme, commis au cours des six dernières années. « Même si la situation s’est dégradée depuis quinze ans », estime la victime à la barre.
"Il ne supportait pas que je me coupe les cheveux courts"
Cette dernière décide de déposer plainte après une énième dispute en octobre 2020.
"Son mari lui interdisait d’avoir un téléphone portable"
Une dispute qui la pousse à quitter leur domicile à Louverné. « Il y a longtemps que je voulais partir mais j’avais peur. Il menaçait de m’étrangler puis de se tuer », explique la victime, qui racontera aux gendarmes faire l’objet d’humiliations et de critiques régulièrement.
« Depuis notre départ de la maison, c’était tendu », confirmeront les trois enfants du couple lors des interrogatoires.
"Il lui a serré la gorge avec une telle force qu'elle a perdu sa voix"
Des violences psychologiques auxquelles s’ajoutent deux épisodes de violence physique.
« En novembre 2019 et août 2020, le prévenu a serré la gorge de la victime avec une telle force que la première fois elle a perdu sa voix », présente la présidente du tribunal. Ses collègues de travail feront aussi état de bleus sur le cou et son esthéticienne en remarquera sur tout le corps.
Des événements qui conforteront la victime à demander le divorce après vingt-cinq années de mariage.
"Il considère que sa femme est sa chose"
A la barre, le prévenu reconnaît tous les faits. « Je regrette », assure-t-il. « Je suis désolée mais cela sonne faux », reprend la présidente du tribunal. « Elle fait tout pour m’énerver, me provoquer. Elle me pousse à bout », se justifie-t-il dans la foulée.
« Le prévenu a une vision archaïque du couple, explique l’avocate de la partie civile. Il considère que sa femme est sa chose. Il n’a pas de regret car il trouve son comportement normal. »
Le tribunal a condamné le prévenu à six mois de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans, d’une interdiction d’entrer en contact avec la victime et de détenir ou porter une arme, d’une obligation de soin et de verser 1 000 € à la victime au titre du préjudice moral.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.