Les jeunes ont parfois le sentiment d'être les oubliés de la Covid. Ils se débattent entre programmes en distanciel, précarité due à la perte de petits boulots, isolement et avenir incertain. Lénaïg et Marie, originaires d'Ernée et étudiantes à Bordeaux et Paris, témoignent.
En Master 2 de Lettres classiques à la Sorbonne à Paris, Marie, 22 ans, n'a pas eu d'examens en présentiel depuis son entrée à l'université.
Les derniers soldats
Avec sa colocataire, étudiante en Lettres modernes, elles ont aujourd'hui, "le sentiment d'être les derniers soldats".
En mars, elles sont rentrées chez leurs parents mais pour le 2e confinement, malgré les enseignements en distanciel, « les bibliothèques universitaires se sont organisées pour rester ouvertes », elles sont donc restées à Paris.
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Pas de présentiel depuis septembre
Marie a accompagné des premières années qui ne sont pas allées en cours depuis le mois de septembre. Aujourd'hui, elle réfléchit à son avenir :
Dans le cadre de son Master, Lénaïg, 23 ans, a effectué une année du programme Grande École de KEDGE Business School Bordeaux, en Year Away entre juillet 2019 et juillet 2020 :
Chanceuse par rapport à d'autres
Même si elle a fini son semestre en distanciel, l'étudiante se considère être, "très chanceuse, par rapport à certains de mes camarades".
Lénaïg a la chance d'être autonome et apprécie finalement de s'organiser à sa guise.
Son Master 2, commencé en septembre dernier, "ne s'est déroulé qu'en distanciel".
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Lâchée dans la nature
Elle est convaincue travailler plus que les semestres précédents et reconnaît s'être parfois sentie, "lâchée dans la nature".
Depuis décembre, Lénaïg est en stage à Paris, stage qui n'a pas été facile à trouver :
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Marché du travail
Son entrée sur le marché du travail, en juillet prochain, la soucie :
Importance du soutien familial
Lénaïg et Marie reconnaissent leur chance d'être soutenues par leurs familles.
"L'environnement familial est très important pour ne pas basculer dans le mal-être, la solitude, l'isolement", explique Marie qui avoue que la colocation est aussi un plus.
Sans parler du soutien financier : "Je me considère comme privilégiée car ce n'est pas possible pour tout le monde de payer un appartement vide à Paris plus de la moitié de l'année", conclut Marie.
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