Sébastien Epiard projette d’agrandir son entreprise de production de volailles Le Poussin Piou Piou en construisant un second poulailler en fin d’année 2021 dans la campagne de Couesmes-Vaucé.
« On a de la demande de la part de la grande distribution », affirme celui qui élève actuellement 40 000 poulets de 35 jours. « Ce second bâtiment, d’une surface équivalente, soit 1 350 m2, serait destiné à l’élevage de 25 000 poulets, dindes et dindons pendant 12 et 18 semaines », présente l’éleveur.
Des riverains surpris par le projet
Et si la construction du premier bâtiment en 2014 avait déjà provoqué l’opposition des riverains, cette annonce a créé la surprise : « L’ancienne maire nous avait assuré qu’il n’y en aurait pas d’autre, confie, désabusé, un voisin. Et là nous apprenons que deux projets sont en préparation : celui-ci et celui d’un autre agriculteur. Nous n’étions déjà pas d’accord à l’époque car d’autres bâtiments de ce genre existent dans le même périmètre. Là ça dépasse l’entendement. »
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Des considérations environnementales
« Pourquoi ne pas installer ces structures au bord des routes plutôt que de les rapprocher ainsi des habitations ? », s’interroge une autre voisine.
Les propriétaires s’inquiètent de la perte de valeur de leurs biens immobiliers. « C’est aussi en tant que citoyens avec des responsabilités environnementales que nous nous interrogeons sur ces productions intensives à l’heure où on encourage les cantines à fournir 50 % de produits issus d’une agriculture raisonnée et à privilégier les circuits courts », expliquent les riverains qui ont décidé de monter un collectif pour stopper ce projet (hcclp53@gmail.com).
"Nous sommes attentifs au bien-être animal"
Il a effectué des travaux sur son premier poulailler en 2019 pour créer des puits de lumière naturelle. « Le second poulailler sera doté de jardin grillagé pour que les animaux sortent, de systèmes de perchage et de blocs à picorer. Je privilégie également les huiles essentielles à certains médicaments. »
La densité exigée dans ce genre de structure a également évolué depuis la construction du premier bâtiment. « On est passé de 22 à 15 poulets par m2 et 7,5 pour les dindes et dindons», explique l’éleveur qui n’a pas encore déposé la demande de permis de construire. « Une enquête publique sera organisée par la municipalité. »
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