C’est la première fois depuis sa création que la confrérie du Saint-Esprit, association caritative basée à Saint-Berthevin-la-Tannière, ne procédera pas à sa quête annuelle, qui devait se tenir samedi 30 janvier 2021. « Même pendant les deux guerres, elle a eu lieu », explique Michel Ledauphin, actuel président.
Une collecte de denrées créée en 1670 par le diocèse
L’origine de cette confrérie remonte à 1670. Une assemblée du clergé ordonne alors aux évêques de créer au sein de leur paroisse une association chargée de quêter une fois par an des vivres pour les redistribuer aux plus pauvres : des légumes, du blé, puis de l’argent.
La confrérie est organisée autour d’un maître, remplacé chaque année, qui doit constituer une équipe de trente quêteurs.
Les quêteurs se déplacent une fois par an, dans huit communes
Ils se déplacent à Saint-Berthevin-la-Tannière, Lévaré, Montaudin, et partiellement Carelles, la Dorée, Saint-Mars-sur-la-Futaie, Saint-Ellier-du-Maine et Larchamp. « Car ils ne pouvaient pas aller au-delà de 2 lieues (8 km) à partir du clocher du village. » La quête se faisant à pied, il fallait souvent rentrer de nuit. Pour cela elle était fixée au plus près de la lune claire de janvier.
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Devenue une association laïque
Ayant choisi le Saint-Esprit comme saint patron, la redistribution des dons était organisée le lundi de Pentecôte, lendemain de la fête du Saint-Esprit. Une liste des plus démunis était fournie par les curés.
Aujourd’hui soit plus de 350 ans après sa création, la confrérie perdure. Si l’aspect caritatif reste le même, elle s’est laïcisée en se transformant en association loi 1901.
Redistribution aux personnes démunies et associations
La quête se déroule le dernier samedi de janvier, mais à présent de façon motorisée. Muni d’une crosse en bois ornée d’un gros bouquet de buis ceint d’un ruban rouge, le président accompagné des quêteurs ayant eux aussi au revers de la veste un brin de buis orné d’un ruban rouge se rend, après avoir assisté à une messe, au café du village. Là, ils se voient remettre leur feuille de route qui liste les adresses à aller quêter. La crosse, emblème de la confrérie, est remise à cette occasion au futur président.
Aujourd’hui la redistribution des dons se fait en fin d’année aux personnes démunies, présentées par les maires et aux associations locales accompagnant les personnes en situation de handicap. « C’est une fierté d’avoir maintenu cette tradition. Les gens y tiennent. Ce n’est pas près de s’arrêter », confie l’ancien président Daniel Boittin.
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