« Fais de ta vie un rêve, et de ton rêve une réalité. » Rémi Rousselet, Lavallois de 67 ans, applique les conseils d’Antoine de Saint-Exupéry. Depuis une quinzaine d’années, son esprit de créateur l’amène à rester de nombreuses heures dans son atelier, dans une petite pièce au fond de son appartement.
Cet ancien régleur chez Gévelot, entreprise de métallurgie, travaille le bois. « C’est un matériau noble », explique-t-il sans connaître l’origine de sa passion. Autodidacte, Rémi est inventif. « Tout a un rapport avec mon enfance. » La chambre de son petit-fils fait office de « musée du jouet », décrit celui qui se considère comme « un enfant ». Les vitrines miniatures d’une école à l’ancienne ou d’une veille cuisine, un portrait de Bourvil, des décorations et des jouets pour enfant garnissent les étagères.
Fabriquer des souvenirs d’enfance
Ses bijoux sont exposés dans le salon. Le Renault D22, premier tracteur de ses parents, agriculteurs à Ahuillé, et un Vendeuvre trônent aux côtés d’un Solex, d’un tricycle Peugeot et d’un ancien fourgon de boulanger. « Ça me rappelle les tournées avec mon oncle. L’odeur du pain remonte. » Rémi Rousselet est un maître du détail. La moindre bougie d’allumage est fabriquée.
Maître dans l’art du détail
Son objectif est la représentation à l’identique. Un travail d’orfèvre qui allie dextérité et patience.
Tout part de simples planchettes de bois de deux mètres sur sept centimètres et de tracteurs miniatures achetés sur internet. « Je prends les côtes, je dessine les pièces avant de commencer. »
À lire aussi
"Je rêvais de bricoler dans ma jeunesse mais on n’avait pas de quoi le faire"
L’inspiration vient aussi du quotidien. Les idées fusent. Rémi Rousselet a fabriqué une carte de la Mayenne en puzzle. « J’ai vu ce calendrier qu’on allait jeter. J’ai tout de suite pensé à ça. Le soir, il était fait. »
Pourtant, l’idée de vendre ou d’exposer n’a pas effleuré son esprit. « Je ne sais pas si ce que je fais est bien », répète Rémi. Il préfère donner. « J’aime faire plaisir aux autres.J’ai fabriqué un Solex à un collectionneur des Côtes-d’Armor, un clown basculeur à la factrice. » L’énumération est longue. Son talent est grand. Son rêve est réalisé.
« Je rêvais de bricoler dans ma jeunesse mais on n’avait pas de quoi le faire. Je me suis surpris à réussir. Si je devais recommencer, j’irais travailler dans le bois. »
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.