Un homme âgé d'une trentaine d'années a été condamné par le tribunal de Laval pour harcèlement et agression sexuelle envers son ancienne compagne.
Le tribunal, la victime et le prévenu sont d’accord sur un point : "Il s’agissait là d’une relation compliquée". La version de l’homme et celle de la femme divergent cependant sur les faits.
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Appels, messages, filatures
Leur histoire chaotique s’est terminée en mai 2019. Lui ne l’a pas accepté, a tenté de nombreuses fois de téléphoner à son ex, lui a laissé des tas de messages tantôt insultants, tantôt pour essayer de la reconquérir.
Devant le mutisme de son ancienne compagne, il utilise alors une ligne prépayée. Puis il la suit régulièrement. Pour des faits similaires antérieurs, il était sous le coup d’une interdiction de contact avec sa victime, interdiction qui n’avait pas été respectée avec le consentement de la victime.
Un goût bizarre
Le prévenu affirme qu’il voyait encore souvent son ex-compagne, avec son contentement. Elle prétend qu’elle n’en peut plus. Un soir de septembre 2019, elle accepte une invitation au restaurant "parce que j’étais à bout et que j’ai eu pitié de lui", racontera-t-elle.
La soirée se poursuit dans un bar. La femme va danser et quand elle revient, elle trouve que sa boisson a un drôle que goût. Elle craint que son ex-compagnon y ait dissimulé un produit et lui demande de la ramener chez elle.
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Deux versions différentes
Les deux versions divergent encore. Selon lui, ils ont un rapport sexuel consenti. Selon elle, le prévenu a essayé de la violer. La victime se réfugie dans sa chambre et se plaint de douleurs au bras infligées lorsque l’homme l’a maintenue sur le canapé. Le prévenu accepte de l’amener à l’hôpital, "car elle est tombée dans l’escalier", affirmera-t-il.
Reconnu coupable
La femme se confie au personnel hospitalier qui alerte la gendarmerie. Des traces de zopiclone, molécule utilisée dans les sédatifs et hypnotiques, ont en effet été retrouvées dans ses cheveux.
L’homme a été reconnu coupable des faits de harcèlement et d’agression sexuelle et condamné à une peine de six ans de prison ferme, assortie d’un suivi sociojudiciaire, une obligation de soins et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.
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