Dix lits de médecine réaffectés aux soins de suite au centre hospitalier de Villaines-la-Juhel, urgences qui débordent de patients, occupation des lits de chirurgie, déclenchement récurrent du plan blanc au centre hospitalier de Mayenne, temps de prise en charge de plus en plus long aux urgences du centre hospitalier de Laval, des patients de cardiologie accueillis en maternité au centre de Château-Gontier, des suppressions de postes de nuit d'aide soignante et de temps d'infirmiers à Evron. La liste dressée par les représentants de Force Ouvrière santé fait frémir. Dans un tract qu'ils vont distribuer aux élus mais aussi aux familles, ceux-ci veulent tirer la sonnette d'alarme face à la dégradation de la prise en charge des résidents et patients des établissements de la Mayenne.
En cause, les mesures décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. « L'insuffisance des moyens alloués aux établissements obligé à réduire les effectifs. Les services publics sont gérés comme une entreprise et les soins comme des prestations à rentabiliser. Des audits sont effectués qui décident du temps à consacrer pour laver et habiller un résident dans un Ehpad. Un grand nombre d'établissements de la Mayenne se voit imposer par l'Agence régionale de Santé des restructurations et réorganisations, sans aucune concertation avec le personnel, leurs représentants et la population », déplorent les personnels. Et de s'interroger sur l'avenir des centres hospitaliers qui possèdent moins de vingt lits de médecine (Ernée, Craon, Evron...). « Cette décision est contradictoire avec la création des pôles santé destinés à lutter contre la désertification médicale. Celui de Villaines-la-Juhel vient d'être construit dans ce but à proximité du centre hospitalier », fait remarquer une aide-soignante.
« Ce sont les maisons de retraite qui subissent de plein fouet ces restructurations. Cela se traduit par moins de temps consacré aux résidants de plus en plus dépendants et demandeurs de soins : temps de toilette réduit, utilisation des fauteuils roulants pour gagner du temps, réduction du temps d'animation, d'ergothérapie, des sorties... Le recours à un personnel contractuel non qualifié et le glissement des tâches, les rappel sur les repos se traduisent par une augmentation des absences et accidents du travail », affirment les représentants syndicaux.
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