Au sein de cette boulangerie mayennaise, « l’ambiance de travail était détestable », décrit la présidente du tribunal de Laval, ce jeudi 18 février 2021, alors que le patron est jugé pour des faits de violence sur sa femme, qui était également sa salariée.
Cette dernière dépose plainte en novembre 2020, alors que le couple est déjà séparé depuis trois ans mais travaille toujours ensemble. Elle confie aux gendarmes cinq épisodes de violence qui se sont tous déroulés au sein du commerce depuis mai 2019.
À lire aussi
"Il me traitait de feignasse"
« Une chute dans un escalier après un coup de poing à l’épaule, des bousculades alors que la victime veut accéder à l’arrière-boutique, des pincements, des insultes répétées », énonce la présidente du tribunal.
À lire aussi
"Un complot mené par trois femmes"
Des faits qui se déroulent toujours en présence de témoin : la sœur, la mère et la meilleure amie de la victime. C’est justement la proximité de ces témoins avec la victime que le prévenu, qui nie toutes les accusations, avance à la barre.
L’homme retourne la situation. « Je ne suis pas impulsif. C’est moi qui me faisais insulter tous les jours depuis dix ans. Dès que je faisais une erreur, j'en prenais plein la gueule. »
Un caractère excessif
Une version qui peine à convaincre le tribunal. En effet les examens médicaux font état d’ecchymoses sur la victime. « Visiblement le prévenu est victime d’un complot mené par trois femmes », ironise l’avocate de la partie civile.
La procureure, elle, pointe le caractère excessif du prévenu, qui « s’esclaffe » à l’audience lorsque sa femme s’exprime.
Prenant en compte « les éléments convergents » du dossier, la présidente du tribunal a condamné le prévenu à quatre mois de prison assortis d’un sursis simple, à une interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans, à une confiscation de ses armes et à verser 1 500 € à la victime au titre des dommages et intérêts.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.