Cinq hommes ont été jugés jeudi pour un enlèvement et séquestration sur fond de trafic de stupéfiants.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2019, alertés par un coup de téléphone, les policiers de la brigade anti criminalité de Laval se rendent dans un appartement où deux personnes seraient séquestrées.
Sur place, les policiers trouvent des personnes vaquant librement entre l'appartement et la rue. L'une d'entre elles arbore un coquard impressionnant à l’œil.
Quelques plus jours plus tard, ce dernier se rend avec sa compagne au commissariat pour porter plainte pour enlèvement et séquestration sur fond de trafic de stupéfiants.
Jeudi, les protagonistes de cette affaire ont comparu devant les juges pour une audience marathon de cinq heures et demie où chacun a donné sa version des faits.
Des prévenus entrés très jeunes dans la délinquance
Dans le box des accusés, deux Lavallois sous escorte, purgeant d'autres peines : H. le présumé commanditaire de l'opération, âgé de 21 ans et B., 22 ans, l'organisateur de l'"enlèvement".
Les deux hommes sont entrés très jeunes dans la délinquance et notamment le trafic de stupéfiants. Le premier affiche douze mentions à son casier judiciaire, le second quatre.
Dans la salle, les complices D., bientôt 23 ans, trois condamnations pour vols aggravés et usage et détention de stupéfiants et K. bientôt 24 ans, au casier judiciaire vierge.
Vierge aussi le casier judiciaire de S., bientôt 21 ans qui se retrouve à la fois convoqué comme complice du trafic et victime de la séquestration. celui-ci poursuit une formation en alternance depuis cinq ans chez un artisans satisfait de son travail et arrondit ses fins de mois comme agent d'entretien.
Un sac disparaît avec sept kilos de résine de cannabis
Celle-ci a commencé une semaine avant la nuit du 23 au 24 juillet 2019. Ce jour-là, H. qui purge une peine sous le régime du bracelet électronique, demande son cousin S. de planquer un sac contenant sept des dix kilos de résine de cannabis achetés à un fournisseur pour une valeur de 28 000€.
La "nourrice", trop bavard, fait part de son précieux colis qu'il ne gardera que 24 heures. Le lendemain, le sac a disparu du coffre de sa voiture qui a été forcé.
Interrogatoire poussé
H., n'ayant plus de nouvelle du cousin, envoie B. accompagné de D. et K. retrouver le quidam qui réside à Saint-Berthevin. Celui-ci se fait embarquer avec sa compagne dans une voiture et conduire au domicile de H. où il subit un interrogatoire insistant.
Victime dans la voiture d'un coup de poing qui lui explosera l’œil gauche, il subira un jet de couteau qui lui laissera une éraflure, une brûlure au bras par un joint écrasé et un début d'étranglement avec un câble d'alimentation de portable.
Lourdes peines
Au bout des cinq heures et demi d'audience, les prévenus seront damnés : H. et B. à 30 mois de prison dont 10 avec sursis probatoire et obligation de trouver du travail et interdiction de se fréquenter et d'entrer en contact avec les victimes, D. à 30 mois également dont quinze avec sursis probatoire, peine couverte par la détention, mais à laquelle s'ajoutent six mois de révocation d'un sursis prononcé il y a un mois pour une affaire identique. K. et S. bénéficieront du sursis simple.
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