Depuis trente ans, Gilbert Foucher écume les archives et recueille des témoignages pour élucider un meurtre qui s'est produit à Vaucé, dans le Nord-Mayenne le 27 septembre 1945.
Et pour cause, son père habitait à 200 mètres de l’étang de Moncorbeau. C’est là qu'est découvert le corps sans vie de Marcel Angot, 42 ans.
L'enquête est classée, faute de preuves
À l’époque, l’enquête est confiée à la police judiciaire d’Angers. Un homme est alors soupçonné. Finalement, l’affaire sera classée, faute de preuves.
Curieux de nature et féru d’histoire, Gilbert Foucher est très attentif à tout ce qui se dit à propos de ce meurtre.
Des indices glanés au fil des années
Des indices qui lui permettent de reconstituer avec précision les circonstances du meurtre.
Mais l’identité du ou des coupables reste un mystère. "Mon père était là au moment des premières constatations dans le hangar d’une ferme voisine. Pour le médecin légiste, le (ou l’un) des meurtriers était gaucher et la blessure mortelle a été faite par un individu ayant l’habitude de manier un couteau."
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Le mobile du crime : un mystère
La question du mobile reste également entière. "Le vol ne semble pas être le mobile puisque l’on a retrouvé 800 francs dans le portefeuille de la victime, raconte le détective amateur. Certains disaient que c’était une histoire de goutte (le trafic de calvados étant à son apogée à cette période), d’autres pensaient que c’était une histoire de femme."
Une enquête sur laquelle Gilbert Foucher se penche plus sérieusement au début des années 1990. À l’époque, il s’entretient avec la sœur de la veuve de Marcel Angot, qui lui donne une tout autre version de l’histoire.
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Un dossier d'enquête introuvable aux archives
"D’après elle, il s’agirait d’un règlement de compte lié à un trafic de viande vers Paris, dans lequel aurait été impliqué un haut dignitaire du département", raconte Gilbert Foucher, qui demande alors à consulter le dossier d’enquête aux archives départementales de la Mayenne ainsi qu’à la PJ d’Angers.
"J’ai récupéré des coupures d’articles d’époque mais ils n’ont retrouvé aucune trace du dossier d’enquête", s’étonne celui qui est en attente d’une réponse des archives nationales de la PJ.
"Pour que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli"
Gilbert Foucher, qui habite toujours non loin de l’étang de Moncorbeau, soupire : "Je crois que l’on ne saura jamais réellement ce qui s’est passé, mais j’avais envie de continuer les recherches pour que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli." Peut-être recollera-t-il un jour les pièces du puzzle.
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