"La démission de Nicolas Hulot du gouvernement en août 2018, et son plaidoyer qui en a découlé ont été des éléments déclencheurs. Et puis les années passaient et je me rendais compte que ça ne bougeait pas pour sauver le climat." Rachel Ballayer, ergothérapeute au CCAS de Laval (Mayenne), a ainsi décidé de se lancer dans le militantisme.
Des actions au quotidien
Personnellement, elle s’applique au quotidien à réduire son impact personnel sur l’environnement. Elle privilégie ainsi les déplacements à vélo, achète ses légumes au marché plutôt qu’en grande surface, ou réalise elle-même ses produits ménagers et d’hygiène. Rachel Ballayer est aujourd’hui l’un des porte-parole du collectif Citoyens pour le climat.
Quatre marches depuis décembre 2018
En décembre 2018 a eu lieu la première marche pour le climat à Laval. "Nous avons été contactés par des organisations comme Youth for climat, l’association Zéro déchet, etc. Et l’on a reformé une marche quelques mois plus tard, rappelle-t-elle.
"Une loi qui n'est pas à la hauteur des enjeux"
Un an après, la mobilisation refait surface. Rendez-vous est donné ce dimanche 28 mars à 13h15 au square de Boston pour une nouvelle marche. Cette fois, la Loi climat et résilience, présentée à l’Assemblée nationale, est dans le viseur. "Nous espérons une loi qui prendra en compte les enjeux climatiques pour l’avenir de l’humanité, déclare la militante. Mais les 150 de la Convention citoyenne pour le climat se sont plaints dès le départ de la faiblesse des engagements… La loi n’est pas du tout à la hauteur des enjeux."
Des déceptions
L’inquiétude réside dans "le nombre très important d’amendements qui ne pourront pas être discutés", poursuit la porte-parole. "On ne pourra pas débattre de la responsabilité écologique des grandes entreprises et multinationales, ni des mesures structurantes sur des questions fondamentales comme l’eau et la forêt, ou encore les financements des élevages les plus polluants." Beaucoup de déceptions pour une loi qui suscitait beaucoup d’espoirs.
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Des défis pour les familles
Dimanche, les organisateurs seront mobilisés. Et les citoyens ? "C’est le grand point d’interrogation, car les gens sont aussi anxieux vis-à-vis du Covid. Les gestes barrières seront respectés. Si le peuple ne se bouge pas, la politique ne bougera pas non plus." Le noyau des participants a grossi depuis 2018, "notamment car le militantisme en général a pris une autre dimension. Et puis il y a eu la ferveur autour de Greta Thunberg".
Les familles sont vivement invitées à se joindre à la marche dimanche. "Il y aura des petits défis d’organisés", poursuit Rachel Ballayer. Au retour à 15h, square de Boston, les 150 ans de la Commune seront célébrés. Là aussi, le peuple s’était soulevé.
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