A Laval (Mayenne), une quarantaine de personnes se sont mobilisées devant l'inspection académique pour soutenir les accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH).
"Elles n'ont pas de statut et avec des contrats de 24 heures payées 760 euros par mois, elles vivent en dessous du seuil de pauvreté (ndr : 1 040 euros). Elles doivent donc cumuler un deuxième emploi", s'agacent les organisations syndicales Solidaires, Fédération syndicale unitaire (FSU), CGT et Force Ouvrière, qui demande "un salaire décent".
"On doit recréer une relation de confiance"
Elles dépendent des pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial), qui les trimballent d'établissement en établissement. "A chaque fois, on doit recréer une relation de confiance avec l'enfant mais aussi les parents pour qui c'est très important. Parfois, on a la boule au ventre en se disant que peut-être demain, je ne serais plus avec cet élève", décrivent plusieurs AESH présentes au rassemblement.
L'attractivité de la profession baisse. Selon la CGT, 146 enfants notifiés ne sont pas accompagnés et 51 autres ne sont pas accompagnés sur l'ensemble des heures prévues par la notification. Il manquerait également 121 équivalents temps pleins AESH sur la base de 24 heures.
Manque de matériel
"Parfois, un élève doit être accompagné sur quinze heures et on partage notre temps quatre heures avec lui, trois avec un autre, encore quatre avec un autre..."
"Les AESH doivent être disponibles et adaptables. Elles sont très proches des élèves et n'ont pas le matériel qu'il faut comme des masques transparents pour accompagner un élève sourd", concluent les organisations syndicales.
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