Trois prévenus, âgés de 18, 19 et 30 ans ont été jugés par le tribunal de Laval (Mayenne), jeudi 15 avril 2021, pour des faits de violence aggravée et de dégradation du bien d’autrui. Seul le plus jeune a fait le déplacement.
Les faits remontent au 26 février dernier, à Lassay-les-Châteaux. Il est 19h15, le couvre-feu est en vigueur. Pourtant, quelques jeunes font du bruit dans la rue, certains jettent des bouteilles de verre.
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Coup de pied dans le dos
Non loin, un gendarme, qui est alors en vacances, se trouve chez ses beaux-parents. Depuis sa fenêtre, il interpelle les jeunes en question, les prévient qu’il est gendarme et contacte ses collègues.
"Ma voiture avait déjà été dégradée à cet endroit. J’étais vigilant. Quand je suis descendu avec ma carte professionnelle afin de prendre leur identité, ils n’étaient plus là", rappelle la victime. Mais lorsqu’il se retourne, le prévenu âgé de 18 ans surgit et lui assène un violent coup de pied dans le dos.
La présidente du tribunal poursuit le rappel des faits alors que le prévenu est à la barre : "La victime se fait attraper par le bras, puis parvient à se réfugier dans la maison. Là, c’est encore vous qui donnez un coup de pied, cette fois dans la baie vitrée qui explose. Ce qui blesse plusieurs personnes."
"Il nous a mal parlé"
Les quatre jeunes (dont un mineur, ndr), alcoolisés, prennent la fuite mais se font rattraper par les gendarmes, qui les interpellent dans un appartement.
Le prévenu se défend : "Oui, j’ai donné le coup de pied. Il nous a menacés à sa fenêtre, il nous a mal parlé." La présidente répond : "Ça aurait pu s’arrêter là. Mais quand il est descendu vous êtes vite revenus et l’avez frappé alors qu’il avait le dos tourné."
"Ils savaient que c’était un gendarme"
L’avocat de la victime se désole : "De plus en plus souvent, on voit que les forces de l’ordre ne sont plus respectées. Ces jeunes savaient qu’ils s’en prenaient à un gendarme." Il demande 3 000 euros de dommages et intérêts.
La substitut du procureur, qui souligne "la lâcheté" des actes, demande une peine de 6 mois de prison avec sursis.
Puisqu’il est le seul présent, le prévenu de 18 ans, sans mention au casier judiciaire, est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Celui de 19 ans, également sans mention au casier judiciaire, à six mois de prison avec sursis. Enfin, le prévenu de 30 ans, qui possède six mentions à son casier judiciaire, est condamné à six mois de prison ferme. Au total, ils devront dédommager la victime à hauteur de 1 100 euros.
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