Le tribunal de Laval a condamné un homme âgé d'une vingtaine d'années à 10 mois de prison ferme. Il a été reconnu coupable de violences sur conjointe, de menaces de morts et de dégradation de biens.
« On pouvait s'engueuler comme ça de 9h du matin jusqu'à 22h », témoigne dans le box des accusés le prévenu âgé d'une petite vingtaine d'années. Un vocabulaire bien assaisonné, de vive voix et par SMS, a fait office de mots d'amour tout au long de cette liaison de près de trois ans entre le jeune couple.
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« Pas seulement des gifles »
Aussi vulgaire soit-il, le dialogue a cependant tourné aux menaces de mort de la part du prévenu à l'égard de son ancienne compagne. Puis il y eu les coups réguliers. « Seulement des gifles » selon lui, « aussi des coups de poing et des balayettes » selon elle. Mais de rares témoins des scènes et peu de marques physiques comme preuves, si ce n'est une fois un œil au beurre noir, qu'elle a camouflé avec du maquillage. Il lui a aussi cassé son téléviseur et son téléphone.
Carrosserie rayée, pneus dégonflés
« Personne ne contredira que votre séparation a été une bonne chose pour tout le monde », a affirmé la présidente du tribunal.
Mais les menaces ont continué après la fin de leur relation, plus violentes encore, au point d'évoquer l'utilisation d'une arme à feu. Puis il s'en est pris à la voiture de son ex-compagne, rayant la carrosserie et dégonflant les pneus.
« Arrête ou je vais vraiment être obligée de porter plainte », aurait imploré la jeune femme, avant de mettre par deux fois sa menace à exécution, en février dernier et au début de ce mois d'avril.
« Des menaces qui font peur »
« Monsieur minimise et banalise les faits parce que c'était le fonds de leur relation, mais ce sont des menaces qui font peur. La souffrance qu'il a infligé à son ex-compagne tout au long de leur relation n'est pas acceptable et justifie une peine stricte », a déclaré la substitut du procureur en requérant une peine de dix mois de prison ferme, avec interdiction d'entrer en contact avec la victime ni de paraître à son domicile.
Le tribunal a conformé sa peine au réquisitoire, en l'assortissant d'une interdiction de paraître en Mayenne
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