Près de quatorze mois sans compétition. Sans chambre d'appel ni adrénaline de l'échauffement ou son du starter. Sans cette joie indescriptible de passer la ligne en tête. Le sprinteur mayennais Charles Renard se prépare dans l'ombre, pour retrouver la lumière cet été. "J'ai pris le temps de construire les choses, dans la lignée du premier confinement qui m'a permis de retrouver du plaisir", explique-t-il.
Privé de course cet hiver à cause d'un problème informatique qui l'a sorti des listes ministérielles, le protégé de Dimitri Demonière et Ladji Doucouré à l'Insep s'est recentré.
"Je n'avais pas vu que je ne faisais pas partie des listes. On pouvait courir sans ça, avant les nouvelles réglementations. En vérifiant que j'étais bien dessus, je me suis rendu compte que non. On a tout tenté avec la Fédération, mon club, mais rien n'était possible. J'ai pu faire des stages avec l'équipe de France de relais. J'aurais aimé courir au moins une fois. C'est la vie. J'ai pris mon mal en patience."
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"Je ne cours pas après un chrono"
Ses meilleurs chronos datent de 2018. Le sprinteur de 23 ans retrouve "des sensations de vitesse". À l'entraînement, les temps sont bons. Avant de penser à établir de nouveaux records, Charles Renard veut se rapprocher des siens, 20'82 sur 200 m et 10'53 sur 100 m.
"J'ai pris beaucoup de taules"
Seule la compétition révèle le vrai niveau d'un athlète. Le Mayennais le sait. "Je dois reprendre de la confiance en compétition. J'ai pris beaucoup de taules entre les blessures et les chronos. C'est comme si je repartais de zéro. J'étais loin de mon niveau. J'ai mis deux ans pour revenir sur les mêmes bases à l'entraînement. Je veux continuer à prendre du plaisir. Il n'y a pas de raison que ça ne revienne pas."
Le calendrier est plus qu'incertain. Il s'adaptera à la pandémie. "C'est flou", conclut-il.
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