Le projet de déménagement de l'UCO sur le campus Changé-Laval (Mayenne) à l'horizon 2023 alimente les débats depuis maintenant plusieurs mois. L'annonce de financements publics avait fait réagir. En janvier, un collectif regroupant associations, partis et syndicats a notamment vu le jour afin de s'opposer au projet, soulignant que "l'argent public doit être affecté à des services publics et laïcs".
Depuis, alors que la Région et le Département ont validé leurs financements, Laval Agglomération tarde à se prononcer. Ce qui fait réagir la Région, par l'intermédiaire de Samia Soultani, vice-présidente.
"Il sera trop tard quand le projet sarthois prendra forme"
"Plus il y aura de formations en études supérieures, plus il y aura d'étudiants, plus le territoire sera attractif pour les Mayennais et les autres. C'est une question de bon sens. Il n'y a pas d'idéologie dans la position de la Région", rappelle-t-elle.
"Aujourd'hui, M. Bercault est submergé de propositions, car les porteurs de projets de l'enseignement supérieur voient que le département est en développement, et c'est tant mieux."
"Si un pied flanche, tout flanche"
Selon elle, la cohésion entre les trois collectivités est primordiale : "C'est comme un tabouret avec trois pieds. Si un pied flanche, tout flanche." Aujourd'hui, la vice-présidente à la Région regrette "un double discours" : "M. Bercault s'est entretenu avec la présidente de la Région. Il l'a rassurée sur l'engagement de Laval Agglomération dans le projet de l'UCO ! Il n'a pas évoqué une augmentation de la part régionale dans le financement.
Selon Samia Soultani, le retrait de Laval Agglomération serait "comme se tirer une balle dans le pied" : "D'autres porteurs de projets potentiels ne prendront pas le risque de monter un dossier. Ça serait un très mauvais signal. Ça va au-delà de l'UCO."
Florian Bercault répond
"Je ne veux pas être enfermé sur un projet en particulier, répond Florian Bercault, président de Laval Agglomération. Je présente une vision globale de l'enseignement supérieur."
Il constate que "renforcer les acteurs existants est nécessaire. L'UCO, aujourd'hui, est partie prenante du développement de l'enseignement supérieur. Évidemment qu'on les soutiendra dans leur projet de développement".
Il conclut : "Moi, je ne suis pas en campagne. Mon avis peut déranger, mais j'ai une vision viscérale. Les collectivités ont un rôle, il faut l'assumer pleinement. On partage cette ambition avec la Région et le Département."
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