Des fleurs locales et écoresponsables, c'est le credo de Rhiannon Tirehote, installée dans le Nord-Mayenne.
Dans la parcelle qui borde sa maison, à Châtillon-sur-Colmont, elle s’affaire à cueillir les dernières tulipes de la saison.
Fin avril, ce sont les stars des bouquets que la paysanne fleuriste compose. « En ce moment, il y a aussi des anémones, renoncules, mufliers ou pavot d’Islande », complète la professionnelle en pointant les différentes essences présentes sous ses serres.
150 variétés de fleurs différentes
Un spectacle qui évolue à chaque saison. « On fait trois à quatre récoltes par an », confie Rhiannon. Au total, 150 variétés de fleurs se succèdent dans l’année sur les 1 500 m2 exploités. Une production qui n’a cessé de grandir depuis les premières plantations en 2017.
D'abord des bouquets pour des amis
Une vraie satisfaction pour cette Galloise d’origine qui n’imaginait pas faire de sa passion son métier. Lorsqu’elle quitte l’Aveyron en 2012 avec son mari Alexandre pour acheter un hectare de terre à Châtillon-sur-Colmont, l’objectif était l’autosuffisance alimentaire.
« Je me suis mise à faire pousser des fleurs, à composer des bouquets pour des amis », se souvient cette mère de trois enfants. L’idée d’en faire son métier germe peu à peu.
"En France, 80 % des fleurs vendues sont importées"
C’est un chiffre qui la pousse à sauter le pas. « En France, 80 % des fleurs vendues sont importées, alors qu’en 1950, c’était seulement 20 %. »
Des fleurs qui viennent principalement des Pays Bas, « où les serres chauffées émettent énormément de Co2 », mais aussi d’Afrique, d’Inde et d’Amérique du Sud. « Là-bas, le souci, c’est la pollution liée au transport, l’irrigation intensive et l’utilisation de produits interdits en Europe », s’alarme Rhiannon, qui se forme seule.
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Une production respectueuse de l'environnement
Son entreprise La Tige locale naît en février 2018. Objectif : relocaliser la production dans le respect de l’environnement. Ici, pas d’engrais, ni de produits chimiques.
Une production qui pourrait être labellisée bio, « mais je n’ai pas entamé les démarches car je pense que cela peut freiner les clients ».
Vendues sous forme de bouquets
Des fleurs qu’elle vend ensuite en circuit court. « J’en fournis à quelques fleuristes mais la grande majorité de l’activité, ce sont les bouquets que je vends sur commande et au marché de Fougères le samedi. »
Des compositions champêtres, créées « au feeling », qui ont trouvé leur clientèle. « Avec le confinement, j’ai commencé les livraisons dans les secteurs d’Ernée, Gorron et Mayenne et je ne m’attendais pas à un tel intérêt » se réjouit celle qui ferait pousser des fleurs « même si je ne gagnais rien ».
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